• Essais cliniques et prospective législative : vers un ”droit à l’essai” pour les malades

    ESSAIS CLINIQUES ET PROSPECTIVE
    LEGISLATIVE : VERS UN « DROIT A L’ESSAI »
    POUR LES MALADES
    Philippe AMIEL

    L’expression « droit à l’essai » a été d’abord utilisée pour désigner la revendication de pouvoir expérimenter sur l’être humain en vertu d’un devoir de participer aux essais biomédicaux qui s’imposerait aux malades. Fondée sur la vieille tradition de l’hôpital-hospice où les pauvres étaient soignés gratuitement, mais prêtaient, dans un système de contrepartie silencieuse, leur corps à l’enseignement et, le cas échéant, à l’expérimentation, ce « droit à l’essai » des expérimentateurs a été, en pratique, plus ou moins effectif en France jusqu’à ce que la loi du 20 décembre 1988 assortisse enfin d’un encadrement précis l’autorisation explicite qu’elle accordait de pratiquer les « recherches biomédicales ». Avant la loi, c’est seulement le droit pénal qui, par des décisions qui furent peu nombreuses, bornait les pratiques lorsqu’elles ne pouvaient vraiment plus être assimilées à des actes médicaux plus ou moins curatifs. La « loi Huriet-Sérusclat » fut une avancée en France parce qu’elle permettait le contrôle social de pratiques qui se déroulaient auparavant dans une semi-clandestinité préjudiciable à la protection des sujets. Par l’institution d’une obligation que les protocoles fussent revus par un comité indépendant (et donc préalablement formalisés – et déjà tout simplement écrits), comme le préconisait la déclaration d’Helsinki depuis 1975, elle fit faire de grands progrès à la qualité des essais pratiqués en France. Les grandes révisions de cette loi d’autorisation et de protection, en 2004 puis en 2012, poursuivent la - lire le document (PDF)

  • Thèse de doctorat - Jorgelindo da Veiga Moreira

    Modélisation de la bascule métabolique chez les cellules eucaryotes : application à la production de citrate chez la levure Yarrowia lipolytica

    Thèse de doctorat de l’Université Paris-Saclay préparée à l’Ecole Polytechnique

    École doctorale n°573 : approches interdisciplinaires, fondements,
    applications et innovation (Interfaces)
    Spécialité de doctorat : Biologie & Informatique
    Thèse présentée et soutenue à Palaiseau, le 18/04/2019, par

    Jorgelindo da Veiga Moreira

    Composition du Jury :

    François Fages
    Directeur de Recherche, INRIA Saclay Ile-de-France Président
    Yves Gibon
    Directeur de Recherche, INRIA Bordeaux-Aquitaine Rapporteur
    Séraphim Papanikolaou
    Professeur associé, Université d’Athènes Rapporteur
    Tristan Rossignol
    Chargé de Recherche, INRA-AgroParisTech Examinateur
    Rodrigo Ladesma-Amaro
    Chargé de Recherche, Imperial College Examinateur
    Laurent Schwartz
    Docteur, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris Directeur de thèse
    Sabine Peres
    Maître de Conférence, Université Paris-Sud Co-Directrice de thèse
    Mario Jolicoeur
    Professeur, Ecole Polytechnique de Montréal Invité

     

     

     

     

     

    Université Paris-Saclay
    Espace Technologique / Immeuble Discovery
    Route de l’Orme aux Merisiers RD 128 / 91190 Saint-Aubin, France
    Titre : Modélisation de la bascule métabolique chez les cellules eucaryotes : application à la production de citrate chez la levure Yarrowia lipolytica
    Mots clés : Métabolisme des cellules eucaryotes, Modélisation, Bascule métabolique, Citrate, Yarrowia lipolytica

    Résumé :

    L’objectif de ce projet de thèse est d’étudier et caractériser les mécanismes impliqués dans la bascule respiro-fermentaire chez des cellules eucaryotes dotées d’un métabolisme mitochondrial. Les cellules eucaryotes ont des besoins différents en oxygène pour la production d’énergie et leur survie dans un environnement donnée. Elles sont qualifiées de type aérobie stricte lorsque la présence d’oxygène leur est nécessaire ou aéro-anaérobie facultatif dans le cas où l’oxygène n’est pas indispensable à la production d’énergie. La levure Yarrowia lipolytica a été choisie comme modèle d’étude de par sa particularité à être un micro-organisme aérobie strict avec une grande capacité d’accumuler de lipides et de production d’acides organiques. Les études expérimentales et analytiques, par l’emploi de méthodes mathématiques de modélisation du métabolisme, ont permis d’identifier des contraintes métaboliques impliquées dans la transition respiro- fermentaire chez cette levure au métabolisme énergétique oxydatif. La production de l’acide citrique par Y. lipolytica, déjà rapportée dans la littérature, a été choisi comme un marqueur de cette transition respiro-fermentaire. Nous avons découvert que l’inhibition de la protéine oxydase alternative (AOX), impliquée dans la respiration mitochondriale, par la molécule n-propyl gallate (nPG) permet d’améliorer le rendement de production d’acide citrique par fermentation du glucose dans une culture de Y. lipolytica. Ces résultats montrent que la nPG, déjà utilisée dans l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique en tant que conservateur joue sur la bascule respiro-fermentaire par inhibition de la consommation d’oxygène et stimule ainsi la production d’acide citrique. La modélisation du réseau métabolique de Y. lipolytica, décrit à l’échelle du genome, par dynamic Flux Balance Analysis (dFBA) a permis d’identifier l’accumulation des espèces oxydantes dites ROS (Reactive Oxygen Species) comme un levier majeur de la bascule respiro-fermentaire et donc de la production d’acide citrique chez la levure Y. lipolytica. De plus, nos résultats préliminaires montrent que l’oxydation des lipides accumulés par Y. lipolytica pourrait être à l’origine de la génération des ROS. Cette étude doit être approfondie expérimentalement et constitue un apport important pour l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique.

    lire la suite…

     

  • En galaxie Oncologie, revenons aux Lumières : Sapere aude !

    Jean François Le Bitoux

    Une lecture très personnelle du livre de Laurent Schwartz : La Fin des Maladies ? Une Approche Révolutionnaire de la Maladie, 2019, Les Liens Qui Libèrent

    Le livre de Laurent Schwartz est un épisode de plus d’une saga contée dans ses ouvrages précédents dans un accompagnement scientifiquement structuré vers une porte de sortie et une grande bouffée d’oxygène.

    Le sous-titre proposé, « Sapere aude ! », provient du livre. Page 17, l’introduction s’intitule « Sortir de l’ignorance » et, page 166, le paragraphe §30: « Le courage d’innover ». Leur traduction actualisée ne peut qu’être : Sapere aude ! Osez savoir ! La devise des Lumières !

    Je dois afficher que vétérinaire/chercheur des élevages et des milieux aquatiques et ayant la chance de connaître Laurent Schwartz, il m’arrive d’être plus royaliste que le roi. De fait, le vétérinaire de campagne fait de la médecine métabolique à l’insu de son plein gré pour passer d’une espèce à une autre. Quel que soit l’animal concerné, il ausculte les grandes fonctions (digestion, respiration, immunologie, …) le plus souvent avant qu’une « maladie » ne se déclare. Il ne disposait à l’époque, dans les années 1950/70 que d’une vingtaine de molécules à l’arrière de sa 2CV et il prodiguait des conseils zootechniques avant même d’envisager une thérapie médicamenteuse. Par la suite et à la différence d’un chercheur en laboratoire, la pratique naturelle qui s’impose à toute médecine quelle que soit l’espèce, est qu’il faut renforcer les défenses naturelles et s’appuyer sur les énergies disponibles, pour lutter contre le déséquilibre pathologique et les dysfonctionnements observés, dont les mécanismes ne sont jamais totalement connus : il faut quand même soigner ! Reconnaissons que les animaux réagissent souvent mieux et plus vite que l’espèce Homo dite sapiens.

    « Il faut contextualiser avant de hiérarchiser » dit Mona Ozouf, historienne des Lumières. En 2019, il y a encore un côté « Guerre des étoiles » dans la guerre contre les cancers, une autre saga des Jedi contre le mal. A quel épisode en sommes-nous ? J’oserai épisode 9 pour ouvrir un œil neuf sur cette série qui n’en finit pas. Ce livre s’inscrit dans une continuité de livres et d’articles, et dans un accompagnement international qu’il ne faut pas ignorer car il renforce chaque situation. Chacun cherche le soleil et l’essentiel à sa porte en fonction de son expérience. Et chaque expérience personnelle de la cancérogenèse est douloureuse.

    En oncologie, le Web est un générique qui déroule sans fin des résultats succès et échecs, de manière continue avec plus de 500 publications par jour sous le mot « Cancer » sur le seul moteur de recherche PubMed. Sans même évoquer les cours, les conférences, les entrevues qui sont toujours riches d’informations, de vécus qu’aucune publication scientifique ne peut apporter. Ne pas prendre en compte ces observations partagées d’un discours de prix Nobel à la presse quotidienne est une erreur.

    Personne n’aura jamais tout lu mais cette mémoire disponible permet de circuler dans les recoins les plus reculés de la galaxie Oncologie, en tenant compte des dates et des délais. L’impact des radicaux libres en biologie a été découvert au cours des années 1968/75 même si Henri Laborit y faisait allusion bien avant. Le concept d’homéostasie biologie redox d’une cellule vivante ne remonte qu’à l’an 2000. Ce sont ces paramètres et ces domaines qui structurent l’étiologie de la cancérogenèse et l’efficacité de différents traitements métaboliques. Ils disent qu’en pratique « tout se tient » et qu’il existe différentes voies d’accès à la physiologie. Ces paradigmes sont plus complexes que la biologie classique car précisément ils ne sont jamais indépendants les uns des autres. Les publications les plus récentes découvrent de nouveaux liens et des impacts au quotidien : il est normal qu’ils tardent à s’imposer. Mais il faut soigner sans attendre de résultats définitifs !

    Il faut ouvrir un œil exercé, expérimenté des domaines scientifiques encore mal connus, pour y trouver de nouveaux repères et progresser. Lire les contributions de cancérologues depuis une cinquantaine d’années, permet de mieux comprendre les hésitations et les bégaiements de l’histoire : trop d’info tue l’info. Il faut effectivement se remettre en question et choisir des voies d’attaque plus directes et il est difficile de faire rentrer d’anciennes connaissances dans de nouveaux domaines. Il faut pourtant faire cet effort.

    Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Afficher « La fin des maladies ? », N’est-ce pas une provocation ? Même avec un point d’interrogation ! Et sous-titrer « Une approche révolutionnaire de la maladie », alors que le nombre de malades augmente. Chacun se sent légitimement visé. Mais quelle pathologie est plus paradoxale que « le » Cancer ? C’est devenu en quelques décennies une maladie si multiple qu’on en arrive à des traitements personnalisés. Et s’il y a des millions de malades mais pas des millions de maladies ?

    Laurent Schwartz s’inscrit dans une double lignée de médecine générale et de réflexion médico-épidémiologique. La médecine de père de famille comporte une bonne dose d’empathie qui n’est plus de mise dans un contexte administratif et économique prégnant. C’était faire de l’humour bon enfant que d’interroger la médecine « Art ou Science ? ». Pour les plus jeunes « Les Arts » renvoient à l’ingénierie et à l’empirisme d’adaptation nécessaire pour être efficace sur le terrain (et les 4 zarts de Brassens !) et « La Science » à l’approche théorique toujours incomplète des phénomènes observés. La réponse était bien entendu : les deux ! Aujourd’hui la réponse à cette interrogation indiscrète est devenue : ni l’un ni l’autre, mais bureaucratie, administration et finance !

    Par-delà l’expérience pratique du Dr. Schwartz, cette réflexion médico philosophique s’inscrit aussi dans la réflexion de Mirko Grmek, épidémiologiste et historien dans les pas de Marc Bloch (L’étrange défaite), qui annonçait une « Troisième révolution scientifique ». (cf. G. Lambert, Vérole, cancer & Cie, La société des maladies, 2009)

    L’approche du médecin et du vétérinaire est d’abord une volonté de soulager le malade et d’utiliser les énergies disponibles pour combattre des erreurs d’aiguillage métaboliques reconnues ou encore ignorées. En cela les résultats de la recherche ne sont jamais suffisants ! Il faut donc retourner sans cesse au chevet des malades et écouter l’évolution des maux pour renforcer son combat sans prétendre en « contrôler » tous les mécanismes.

    La cancérogenèse est une asphyxie cellulaire devenue chronique qui met en route des engrenages pernicieux qui s’installent d’eux-mêmes au cœur de la vie cellulaire en se déconnectant de tissus voisins : une indépendance cellulaire qui s’isole du reste de l’organisme. La médecine métabolique se propose de traiter cet organisme dans son ensemble, de rétablir les liens qui régulent ces fonctions physiologiques énergétiques malades et de soulager ces dysfonctionnements par différentes techniques à l’efficacité reconnue même si les mécanismes intimes ne sont pas complètement éclaircis comme dans le régime cétogène, l’usage d’acide lipoïque, du bleu de méthylène ou de probiotiques. Et la médecine a aussi constaté l’efficacité de ces pratiques dans différentes pathologie lourdes : c’est ce qui permet d’être totalement confiant sur la démarche suivie et d’encourager le Dr. Schwartz.

    Pour mémoire, la découverte de Ignace Semmelweis sur l’efficacité d’une solution de chlore pour prévenir la fièvre puerpérale autour de 1845/50 est resté inaudible pendant plus d’un demi-siècle. C’est en 1915 que cette pratique a été redécouverte sous la forme de la liqueur de Dakin qui fut imposée en chirurgie de guerre par Alexis Carel. Cet oubli s’est installé malgré les progrès microbiologiques des années 1890/95, de Pasteur et Koch et les techniques de cultures de M. Pétri. On peut se demander si le dédain de la médecine de l’époque envers les leçons de M. Semmelweis - « Lavez-vous les mains et la médecine sera plus efficace » - ne serait pas dû au fait qu’on a pu croire que la désinfection était un tour de main pour lutter contre la seule « Fièvre puerpérale », sans autre portée « scientifique » plus générale. Ainsi définir une maladie de manière étroite aurait bloqué les progrès de la médecine pendant un demi-siècle ?

    Je n’ai donc aucun doute que cette pratique soit le chemin à suivre en ayant conscience, que le contraire des Lumières c’est-à-dire l’obscurité et l’inertie du droit à l’ignorance ne prime au quotidien. Déchiffrer les codes biochimiques de ces thérapeutiques permettra d’appréhender, de guérir et de prévenir d’autres pathologies lourdes, d’éliminer des « maladies » dont l’appellation provenait d’une autre époque, et de changer d’ère thérapeutique.

    Par expérience personnelle cette attitude prévaut encore aujourd’hui dans bien d’autres situations pathologiques observables dans d’autres galaxies terrestres. Les cancers touchent aussi les mollusques et je reviendrai sur un autre épisode de cette guerre des cancers et des « maladies » qui n’en sont pas, dans la galaxie Ecologie !

     

  • Modulating mitochondria horsepower for biotechnological applications

    Jorgelindo da Veiga Moreira1, Laurent Schwartz2, Sabine Peres3,4

    1Laboratoire d’Informatique de l’Ecole Polytechnique-Unité Mixte de Recherche 7161, Ecole Polytechnique, Palaiseau 91128, France
    2Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, 149 avenue Victoria, 75004, Paris, France
    3LRI, Université Paris-Sud, CNRS, Université Paris-Saclay, 91405, Orsay, France
    4MaIAGE, INRA, Université Paris-Saclay, 78350, Jouy-en-Josas, France.

    Large literature studies on eukaryotic cell metabolism forced to conceptualize mitochondria as the energy powerhouse of the cell. That came from its evolutionary origin and also because it is the main source of ATP, the energy currency of cells. However, recent studies and ours tend to consider mitochondria “more than just a powerhouse”, otherwise, a central organelle of the cell with large spectrum of applications for biochemical reaction modulations and biomolecules productions1–3. Recent studies reported that mitochondria network is continuously remodeled by fusion and fission events according to the metabolic context4. Thus, mitochondrial activity plays pivotal role on energetic yield and/or efficiency, especially when submitted to variable carbon concentrations. Fermentation and oxidative phosphorylation are two intertwined metabolic pathways usually considered to characterize mitochondrial efficiency. Indeed, when a molecule of glucose is converted to pyruvate through glycolysis, it yields 2 ATP molecules. Then, pyruvate can be converted to carbon dioxide and 36 ATP molecules by oxidative phosphorylation (OxPhos). Alternatively, pyruvate can also be catabolized to ethanol by backer’s yeast or to lactate in muscle cells by fermentation. In this sense, ATP yield of fermentation is much lower compared to OxPhos. Respiration to fermentation transitions occurs in optional aerobe organisms upon oxygen limitation (Pasteur effect), high rate of glycolysis (Crabtree effect) and even in cancer cells (Warburg effect)5. All these mechanisms are assimilated to the global overflow metabolism. In our last studies we aimed to decipher mitochondria efficiency in Yarrowia lipolytica, an obligate aerobe yeast known to produce large amount of citrate and with high capacity for intracellular lipids accumulation. Using genome- scale metabolic model of Y. lipolytica, we first characterized overflow metabolism in this oleaginous yeast and then we identified mitochondrial levers to trigger citrate overproduction. The model predicts that inhibition the alternative oxidase (AOX), a protein responsible for Y. lipolytica respiration during stationary phase, allows citrate optimization. These results were experimentally confirmed (prepared for submission to Nature metabolism).

    De vastes études bibliographiques sur le métabolisme cellulaire eucaryote ont forcé à conceptualiser les mitochondries comme la centrale énergétique de la cellule. Cela vient de son origine évolutive et aussi parce que c’est la principale source d’ATP, la monnaie énergétique des cellules. Cependant, des études récentes et les nôtres ont tendance à considérer les mitochondries comme » plus qu’une centrale électrique « , autrement, un organite central de la cellule avec un large spectre d’applications pour les modulations de réactions biochimiques et la production de biomolécules1-3. Des études récentes ont montré que le réseau mitochondrial est continuellement remodelé par des événements de fusion et de fission selon le contexte métabolique4. Ainsi, l’activité mitochondriale joue un rôle central sur le rendement énergétique et/ou l’efficacité énergétique, surtout lorsqu’elle est soumise à des concentrations variables de carbone. La fermentation et la phosphorylation oxydative sont deux voies métaboliques entrelacées qui caractérisent généralement l’efficacité mitochondriale. En effet, lorsqu’une molécule de glucose est convertie en pyruvate par glycolyse, elle donne 2 molécules d’ATP. Ensuite, le pyruvate peut être transformé en dioxyde de carbone et en 36 molécules d’ATP par phosphorylation oxydative (OxPhos). Alternativement, le pyruvate peut aussi être catabolisé à l’éthanol par la levure alimentaire ou au lactate dans les cellules musculaires par fermentation. En ce sens, le rendement en ATP de la fermentation est bien inférieur à celui d’OxPhos. La respiration aux transitions de fermentation se produit dans les organismes aérobies facultatifs lors de la limitation de l’oxygène (effet Pasteur), à un taux élevé de glycolyse (effet Crabtree) et même dans les cellules cancéreuses (effet Warburg)5. Tous ces mécanismes sont assimilés au métabolisme global de débordement. Dans nos dernières études, nous avons cherché à déchiffrer l’efficacité des mitochondries dans Yarrowia lipolytica, une levure aérobie obligatoire connue pour produire de grandes quantités de citrate et ayant une grande capacité d’accumulation intracellulaire de lipides. En utilisant un modèle métabolique à l’échelle du génome de Y. lipolytica, nous avons d’abord caractérisé le métabolisme de débordement dans cette levure oléagineuse, puis nous avons identifié des leviers mitochondriaux pour déclencher une surproduction de citrate. Le modèle prédit que l’inhibition de l’oxydase alternative (AOX), une protéine responsable de la respiration de Y. lipolytica en phase stationnaire, permet d’optimiser le citrate. Ces résultats ont été confirmés expérimentalement (préparés pour être soumis au métabolisme de Nature).

     

    References

    1. da Veiga Moreira, et al. Cell cycle progression is regulated by intertwined redox oscillators. Theor. Biol. Med. Model. 12, 10 (2015).
    2. da Veiga Moreira, et al. The Redox Status of Cancer Cells Supports Mechanisms behind the Warburg Effect.Metabolites 6, (2016).
    3. da Veiga Moreira, J. da V. et al. Metabolic therapies inhibit tumor growth in vivo and in silico. Rep. 9, 3153 (2019).
    4. Mitra, K., Wunder, C., Roysam, B., Lin, G. & Lippincott-Schwartz, J. A hyperfused mitochondrial state achieved at G1–S regulates cyclin E buildup and entry into S phase. Natl. Acad. Sci. 106, 11960–11965 (2009).
    5. Overflow Metabolism - 1st Edition. (2018). Available at https://www.elsevier.com/books/overflow- metabolism/vazquez/978-0-12-812208-2. (Accessed: 18th October 2018)
  • Témoignage : combinaison d’un traitement métabolique et d’une immunothérapie

    Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

    En juillet 2016 mon mari jacques, 71 ans, consulte un dermatologue pour un problème de peau dont l’aspect est assez suspect.

    Un prélèvement et une analyse confirment le diagnostic de cancer cutané, le dermatologue souhaite compléter les examens par un Pet Scan et la suite lui donnera raison !!

    Fin Août 2016, lorsque les résultats « Tombent » nous sommes abasourdis car en plus du cancer cutané, deux images suspectes sont présentes, une sur le poumon, l’autre sur le colon.

    D’après le médecin il existe aucun lien entre le poumon et le colon, soit, mais nous sommes très inquiets.

    De septembre 2016 à janvier 2017 commence pour nous mais surtout pour mon mari, qui n’avait jamais été malade et surtout hospitalisé, le parcours du combattant entre le traitement du cancer cutané mais surtout la recherche en urgence d’un pneumologue et d’un gastro-entérologue dans un contexte hospitalier sous tension.

    Le cancer cutané est traité chirurgicalement dans un premier temps, le bilan d’extension ne nous rassure pas de traitement complémentaire à envisager.

    En ce qui concerne le poumon, le diagnostic est nettement plus angoissant, le pneumologue nous annonce un cancer (non à petites cellules) de 4 à 5 cm à gauche et une image de quelques millimètres à droite (autre cancer ? Métastases ?)

    D’après lui une intervention chirurgicale est envisageable mais avant de programmer l’intervention il veut s’assurer des résultats de la coloscopie.

    En parallèle je me consacre à la recherche de traitements alternatifs au cancer, curcuma, vit c, aloès, jus de légumes sont les premiers compléments que mon mari prend dans l’attente des différents résultats médicaux.

    Début Janvier 2017 un second Pet Scan est prescrit afin de valider l’intervention chirurgicale du cancer du poumon, au niveau du colon la présence de simples polypes est confirmé suite à la coloscopie, par contre une augmentation de quelques centimètres des deux tumeurs G et D pulmonaires et surtout la présence d’un ganglion sous clavière gauche font que le chirurgien refuse d’opérer mon mari et préconise plutôt une chimiothérapie.

    Le traitement chimio commence le 1er mars 2017, dans le même temps mon mari débute le traitement métabolique du docteur SCHWARTZ.

    Fin juin 2017, le cancérologue nous annonce que la chimio a relativement bien fonctionné, une surveillance par scanner tous les 3 trois est préconisée sans autre traitement (sauf le traitement métabolique de notre côté)

    Avril 2018 malheureusement le cancer du poumon se réveille à Droite et surtout à Gauche de quelques centimètres sans métastases. L’oncologue avec qui le dialogue et l’écoute ont toujours été possibles (y compris pour le traitement métabolique…C’est votre choix nous dit il…nous propose le traitement immunologique recommandé dans le cancer du poumon, mon mari accepte car l’idée d’une nouvelle chimio ne le tente guère même s’il a relativement bien vécu la première.

    Un an après soit début Avril 2019, mon mari suit toujours son traitement immuno tous les 15 jours plus le traitement métabolique, le seul inconvénient majeur de ce traitement immuno ce sont des douleurs à type de rhumatismes très handicapantes que seuls les corticoïdes(10 à 40 MG selon l’intensité des douleurs ) arrivent à calmer, ce traitement n’est pas conseillé avec l’immunothérapie car il ralenti l’efficacité du traitement immuno mais pour le moment mon mari n’a pas le choix s’il veut poursuivre ses activités journalières et mener une vie presque « normale ».

    Un pneumothorax à gauche avec une hospitalisation de 10 jours en mars 2019 est venu compléter le tableau des complications ainsi qu’une infection pulmonaire à droite, sans doute les effets secondaires du traitement immuno.

    Le dernier scanner (30 avril 2019) confirme une diminution (17%) de la tumeur à gauche, aucune image suspecte à droite, par contre l’oncologue observe une nouvelle infection pulmonaire.

    Suite à ce constat nous négocions avec l’oncologue l’arrêt du traitement immunothérapique momentanément car les effets secondaires affaiblissent l’état général de mon mari, nous convenons d’un nouveau contrôle par scanner dans trois mois soit fin juillet 2019.

    Début MAI 2019, mon mari commence le traitement au bleu de méthylène associé au traitement métabolique. Le scanner programmé en juillet prochain nous donnera probablement une évaluation assez objective de ce traitement.

    Je remercie le docteur SCHWARTZ de nous donner tant d’espoir et aider les patients à trouver des solutions alternatives.

    Jocelyne

     

  • Cancer de la prostate : stabilisation par un traitement métabolique - report de la prostatectomie

    Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

    Bonjour, je profite de ce site pour faire part de mon cheminement et de mes choix face au cancer de la prostate.

    J’ai découvert ma maladie en décembre 2014, un adénocarcinome de la prostate.

    Passé le cap de la douche froide, il a fallu entamer des démarches.

    Comme beaucoup, je suis allé voir un urologue et très vite, il m’a proposé une prostatectomie, l’ablation de la prostate.

    Étant cavalier professionnel, je me voyais mal poursuivre mon métier avec des fuites urinaires et la perspective de l’impuissance à 48 ans, ne me tentait pas non plus.

    La perspicacité de mon épouse, m’a permis de découvrir le Dr Schwartz et surtout, son approche différente des autres praticiens. Très rapidement, j’ai pris contact avec lui et les perspectives qu’il m’a proposées, m’ont rapidement convaincu.

    Depuis 4 ans et demi, je suis ses prescriptions médicales qui sont à base de Metformine, Acide Alpha Lipoïque et Hydroxycitrate.

    Mon PSA a fluctué à la hausse et à la baisse, en restant jusqu’à ce jour entre 3,45 et 5,40.

    Je peux continuer à exercer mon métier, avoir une vie d’homme normal et des projets plein la tête.

    J’espère que mon témoignage pourra aider certains à se rassurer sur cette approche thérapeutique et à trouver leur voie face à cette maladie.

    5,40 le 03/19
    4,64 le 12/18
    4,39 le 08/18
    4,85 le 03/18
    4,40 le 11/17
    4,09 le 11/16
    5,40 le 10/16
    3,50 le 06/16
    4,31 le 12/15
    3,67 le 09/15
    4,32 le 05/15
    4,36 le 03/15
    3,45 le 09/14
    4,83 le 06/14

    Traitement

    • Metformine 850mg 2xjour
    • Hydroxy citrate 500mg 3xjour
    • Acide alpha lipoïque 600mg 2xjour

    Bruno

  • Témoignage : stabilisation d’un cancer métastatique par le régime cétogène entrecoupé de périodes de jeune

    Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

    J’ai 52 ans, 2 grands enfants adultes, dont mon aînée avec un chromosome 21 de plus que nous ; je suis divorcée, je travaille à temps plein et je suis une surfeuse passionnée.

    Depuis 2007 (à 40 ans) j’ai un cancer du sein qui, tous les 2 ans quasiment, évoluait en métastases : les ovaires (que l’on m’a enlevés l’un après l’autre), les os de la colonne et des côtes, puis le foie et un poumon (très peu touché). Avec son chapelet de chirurgie, de chimios, et de radiothérapie. …

    D’un naturel optimiste avec une forte confiance dans la vie, je me bats depuis le début, en profitant un max de la vie.

    J’ai un super oncologue et notre team fonctionne bien. Mais il est assez conventionnel malgré tout.

    Alors voilà, j’ai avancé par moi-même et voici mon parcours.

    Pour m’aider je me suis mise à travailler mes énergies en me formant au Reiki. Je suis devenue Maître et je continue de travailler le magnétisme spirituel. C’est plus un mode de vie, qui avec le yoga (que je pratique depuis 2 ans), me fait travailler à tous les niveaux ; cela me conforte dans ma sérénité et m’aide à soulager les douleurs (des métastases osseuses). Le Reiki est une aide pour se guérir soi-même, car toute maladie physique ou psychique puise son origine bien plus profondément que notre matière. Pour moi c’est une façon de vivre qui permet un équilibre avec soi-même et aussi avec l’univers. Ce n’est pas juste un soin, mais un véritable travail sur soi -même en lien avec le nécessaire lâcher-prise et la pleine conscience. Et nos cellules, nos mitochondries en bénéficient pleinement, elles sentent bien qu’on les aime.

    Ma formation scientifique (ingénieur et docteur en chimie-physique) m’a poussée à rechercher ce qui pourrait me permettre de vivre plus longtemps, de ralentir la croissance du crabus, en plus de mon travail spirituel.

    Après lecture de quelques articles et livres (dont plusieurs articles du Dr Laurent Schwartz), je décide il y a 3 ans d’arrêter complètement de consommer des glucides sous toutes ses formes : sucre ajouté, féculents…. les cellules cancéreuses se nourrissent au sucre….alors qu’elles meurent de faim !!

    Je me mets au ‘very low carb’, avec des périodes de jeûne.

    Et depuis près de 2 ans je suis passée à l’alimentation cétogène : mon carburant est le bon gras (huile de coco/d’olive, avocats et beurre, charcuterie, poisson gras…) et toujours sans glucide.

    En moyenne par jour je consomme 75-80% de lipides, 2% de carbohydrate, et 13-18% de protéines. Ce sont les macros qui me conviennent.

    Afin d’équilibrer mon corps, je me supplémente en sel (4 à 8 g en comprimé NaCl par jour suivant mes activités physiques et la chaleur). Tous les matins je prends du magnésium bisglycinate (3 comprimés). L’automne et l’hiver je prends de la vitamine D3 (forme huileuse) et je fais de la luminothérapie en prenant mon p’tit déjeuner.

    Et comme notre microbiote est un des maîtres du jeu, j ‘en prends grand soin depuis le début de mon passage à l’alimentation cétogène : j’ai arrêté le café, le thé, les aliments qui déstabilisaient mon microbiote (après tests/essais, car on est tous différent), et surtout tous les matins je prends minimum 2 grosses cuillères à soupe de cidre Bio dans un verre d’eau.

    Depuis 20 mois je suis en hypoglycémie constante, et mes cellules fonctionnent aux cétones…Et tant pis pour mes métastases…ah ah…

    (Je contrôle, dans mon sang, ma glycémie tous les matins et ma cétonémie une fois/ semaine).

    Je suis passée d’un système catabolique à un système anabolique, et j’ai la super pêche.

    Pour l’instant je ne prends pas de traitement métabolique, mais je me dis que si mon cancer évolue, je prendrai un mixte (Acide Lipoïque / L’Hydroxicitrate / Bleu de méthylène). J’avoue que je ne le fais pas car c’est un peu cher pour moi. Et les bandes pour mon lecteur sanguin de glycémie et de cétonémie me coûtent assez cher aussi (rien n’est remboursé …).

    Cela fait maintenant 2 ans que j’ai stoppé la chimio, car mon dernier protocole me brûlait aussi bien les bonnes et les mauvaises cellules, …, plus des allergies carabinées….

    Je suis très bien suivie, et tous les 4-6 mois j’ai un contrôle au Tepscan. Et cela semble fonctionner : crabus n’avance plus … youpie ;-). Mon oncologue ne comprend pas pourquoi ‘cela’ ne revient pas. Il ne croit pas aux bienfaits de l’alimentation cétogène…, pas encore ;-)).

    Mon cancer du sein, stade IV n’évolue plus et mes métastases sont stabilisées (rachis, foie, poumon). Je travaille à temps plein et je vie très normalement avec une pêche énorme. Mon hobby c’est le surf et tous les WE, si la houle est là, je vais à l’eau.

    Aussi je suis abonnée à quelques chaines très intéressantes telles que ‘Law Carb Down Under’ et ‘Virta Health’, que je recommande, tout comme le site http://guerir-du-cancer.fr

    Si mon témoignage peut aider, alors n’hésitez pas à faire passer….

    Encore bravo et Merci à vous Laurent Schwartz, et vivement que la recherche avance.

    Moi je continue avec plaisir cette vie (que j’adore), et surtout je me dis chaque année que c’est génial, encore une belle de passée…à surfer ;-).

    Nathalie Leroux

    http://surflavie.blogspot.com/

     

  • Témoignage: activité de la vitamine C à très fortes doses

    Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

    Le 3 février 2017, j’ai 44 ans, lorsque l’on me diagnostique une leucémie aigüe lymphoblastique B suite à une ponction de moelle osseuse.

    Cette maladie se caractérise par la présence, dans la moelle, de cellules blastiques, les blastes. Ce sont des cellules jeunes qui, au lieu de grandir et se différencier en globules rouges, blancs et plaquettes, restent jeunes, se clonent, et envahissent la moelle.

    Dans mon cas, cette première ponction de moelle osseuse met en évidence un envahissement de blastes de 83 %. Cela se traduit dans mon sang par une baisse des globules rouges et blancs et par la présence de blastes également : 5 % à cette première analyse.

    Le traitement qui m’est prescrit est un mois de chimiothérapie en chambre stérile à l’hôpital. Doivent suivre plusieurs autres périodes de chimio et peut-être au bout, une greffe de moelle osseuse.

    Malgré « l’urgence thérapeutique » énoncée par les médecins, et n’ayant aucun symptôme et aucune fatigue, je décide d’attendre un peu et de chercher d’abord du côté des médecines alternatives. Ce choix n’est pas simple, car il me faut aller au-delà de ce que me disent les médecins, à savoir que ma maladie est mortelle à court terme si je ne suis pas le traitement proposé.

    Mon état d’esprit à ce moment là est de croire que toute maladie vient d’un dysfonctionnement du corps lié à un déséquilibre et que c’est à moi de lui donner toutes les chances de pouvoir à nouveau fonctionner normalement. Et cela par un nettoyage en profondeur, et aussi en apportant des produits naturels, qui peuvent aider au rétablissement de cet équilibre subtil et parfait propre à tout corps humain.

    Pendant 1 an…

    J’adopte une alimentation sans sucre ajouté, très pauvre en glucides, très riche en légumes et fruits cuits et crus, par le biais des jus de légumes notamment, et limitée en protéines et laitages.

    Je prends les produits Beljanski : 5 gellules de Pao Perreira par jour et 2 Reald Build par semaine.

    Je fais différentes autres cures de compléments alimentaires, une vingtaine au total, (Astragale, spiruline, klamat, Quinton isotonic, Glutathion, Sélénium, Reishi, MMS, Queue de cerise et Chardon Marie, Propolis rouge, Bromelaïne et Papaïne, Artémisinine, curcumine, huiles essentielles.)

    J’utilise aussi quotidiennement le bol d’air Jacquier.

    Malgré les prévisions médicales alarmistes sur les risques d’infections liés à la baisse de mes défenses immunitaires, je traverse une infection dentaire et la coqueluche sans incident.

    Mes taux de globules rouges et blancs, bien qu’en dessous des normes, restent à peu près stables. Pour être exact ils baissent, mais assez lentement pour me permettre d’avoir une vie tout à fait normale pendant 1 an. Mes plaquettes en revanche sont bonnes depuis le départ. Mes taux de blastes dans le sang varient de 1 à 14 % selon les analyses.

    En février 2018 je découvre un autre traitement : la vitamine C à haute dose. Actuellement la dose journalière recommandée par les autorités de santé est de 0.1g.

    Pour mon traitement à haute dose je monte jusqu’à 8g par jour par voie orale, pendant 4 mois.

    Je bénéficie également de perfusions par voie intraveineuse : 2 X 50g par semaine, pendant 2 mois. Les jours sans perfusion je continue à prendre les 8g par voie orale, soit un total de 140g de vitamine C par semaine. (200 fois plus que la dose recommandée)

    Je continue les produits Beljanski en même temps, ainsi que d’autres nouveaux compléments et j’adopte un régime cétogène pendant environ 2 mois.

    Alors que je n’avais eu jusqu’à présent aucun signe de maladie, 2 mois après avoir commencé la vitamine C, j’ai des périodes de fièvre importantes, qui s’étalent sur 1 mois et demi, sans la présence d’aucun germe pathogène. Je laisse la fièvre agir de façon naturelle. Car je pense que cela peut être bénéfique, une lutte du corps contre la maladie.

    A la suite de cela mes globules rouges se mettent à chuter, mes blastes dans le sang atteignent le taux de 21% et je m’affaiblis considérablement. Jusque là je n’avais pas souhaité me faire suivre en milieu hospitalier, mais à ce moment-là mon état de faiblesse me pousse à contacter le CHU de Nantes afin d’entreprendre la chimiothérapie.

    C’est difficile pour moi car j’ai mis beaucoup d’espoir dans tout ce que j’ai entrepris et là je dois me résoudre à l’évidence : je n’ai plus le choix.

    On me fait immédiatement une nouvelle ponction de moelle osseuse et une analyse de sang.

    Ma numération sanguine est mauvaise : dès le lendemain, j’ai besoin d’une transfusion de globules rouges et je démarre un traitement à la cortisone qui doit précéder la chimio.

    Comme le service ne dispose pas de place en chambre stérile immédiatement je dois retourner chez moi quelques jours. Avant de repartir je demande les résultats de ma ponction, et là, contre toute attente, mon taux de blastes qui était de 83% en février 2017 est descendu à 31% !

    Je refuse donc à nouveau la chimiothérapie qui m’est proposée car je pense que c’est peut-être la fièvre, et en amont la vitamine C qui ont participé à la destruction des blastes. Je n’ai bien sûr aucune certitude mais, une fois encore, je veux me laisser le temps de voir comment cela va évoluer.

    Je continue la vitamine C, les produits Beljanski et la cortisone. (Au total ma prise de cortisone durera 1 mois et demi).

    À partir de là, je commence à me sentir de mieux en mieux et mes analyses sanguines s’améliorent de semaine en semaine.

    Le 15 juin 2018, je n’ai plus de blastes dans le sang et le 12 juillet, toutes mes analyses sanguines sont revenues dans la norme, c’est-à-dire qu’il n’y a plus aucune trace visible de leucémie dans mon sang. Le 10 septembre les médecins me disent que je suis en rémission !

    Aujourd’hui, le 17 avril 2019, soit plus de 2 ans après le diagnostic, je vais très bien. Ma dernière analyse date du 12 avril dernier. Seuls les leucocytes sont à un taux légèrement inférieur à la norme (3,58 giga/L pour une norme minimum de 3,9 giga/L). Tous les autres marqueurs sont dans la norme.

    Jusqu’à quand ? Suis-je simplement en rémission pour un temps ou totalement guérie ? Nul ne peut le dire aujourd’hui. Quoiqu’il en soit je voudrais ajouter qu’au-delà des effets thérapeutiques de la vitamine C, de mon régime alimentaire et des autres compléments que j’ai pris, j’ai également cherché à comprendre le pourquoi de la maladie d’un point de vue psychologique. Grâce à la psycho-généalogie, j’ai pris conscience et me suis libérée de certains blocages que j’avais, en lien avec mon héritage familial. J’ai également pratiqué la méditation, la danse, la prière, etc., afin de m’affranchir de ce qui pouvait faire obstacle, en moi, à la circulation de la force de vie qui parcours l’univers et tous les êtres vivants qui la composent.

    Pour conclure je dirais que cette expérience a renforcé la confiance que j’avais déjà dans mon corps et dans la nature dont il fait partie. Elle m’a appris à le respecter encore d’avantage.

    Elle m’a rappelé aussi que, face à la médecine et à ses certitudes, il ne faut surtout pas oublier de réfléchir par soi-même.

    Céline Briaud

    PS : L’utilisation de la vitamine C par voie intraveineuse est aujourd’hui en France très compliquée, car peu de médecins sont prêts à la prescrire. Et les pharmacies françaises ne la distribuent pas. De plus, elle ne peut être administrée que par une voie centrale, par l’intermédiaire d’une chambre implantable ou d’un Picc Line. Mais une autre alternative existe et est également très efficace : L’instillation de vitamine C par voie anale.