• Cancer du sein suivi de tumeur pulmonaire et métastases cérébrales (MàJ janvier 2019)

    Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

    Historique

    La patiente (46 ans) a un premier cancer du sein en 2012. Elle subit une mammectomie limitée avec résection complète d’un petit domaine de calcifications qui s’avère un cancer canaliculaire in situ. Elle subit une radiothérapie mammaire. Les contrôles montrent une apparente guérison.

    Dans l’année qui suit, une petite toux chronique commence à s’installer. Puis elle présente sporadiquement une forte douleur nocturne dans la poitrine. Son médecin traitant lui prescrit un examen cardiologique. Le bilan cardiaque est normal. Le cardiologue suggère une cause pulmonaire. Peut-être une séquelle de radiothérapie. Le médecin traitant prescrit un scanner thoracique. La patiente tarde un peu à faire l’examen. Elle fait l’examen la veille d’un départ en vacances. L’examen révèle une masse suspecte au poumon (lobe inférieur gauche), d’environ 3 cm de diam. Le service de pneumologie contacté lui fixe un RV pour le retour de ses vacances. Pendant ses vacances la malade est asymptomatique, elle a des douleurs au dos qu’elle attribue à la literie. De retour à l’hôpital pour son RV la malade subit une série d’examens (biopsie, pet scan, scanner, IRM) qui révèlent :

    • Une tumeur pulmonaire primaire de type « nsclc » (adénocarcinome non à petites cellules) dans le lobe inférieur gauche de grade T1. Un ganglion hilaire est également actif en Pet
    • Atteinte métastatique sur 2 vertèbres lombaires et 1 vertèbre thoracique
    • Une diffusion métastatique cérébrale disséminée, avec un nombre de lésions indénombrable avec N>20. Les lésions sont sus-tentières et sous-tentières. Les principales lésions cérébelleuse et lobe frontal font dans les 16mm de diamètre. Il existe ensuite des lésions de toutes tailles et toutes localisations jusqu’à la résolution des instruments.

    La patiente est placée immédiatement sous anti-épileptoïdes (Kepra), quoiqu’elle soit asymptomatique. Elle n’est pas informée de l’étendue de l’atteinte cérébrale.

    La biopsie trouve une mutation d’EGFr éligible aux traitements par TKI. La patiente est placée sous IRESSA +injections régulières d’XGEVA au début octobre 2013.

    La patiente entend parler du traitement métabolique du Dr Schwartz mais préfère attendre de voir l’effet de l’IRESSA afin d’éviter des interactions médicamenteuses rendant difficile les interprétations.

    Le bilan à 6 semaines puis à 3 mois montre une réponse partielle avec régression des principales métastases cérébrales de 16 mm vers 11-12 mm, des moyennes de 13 vers 10 etc. La tumeur primaire ne progresse pas. Les métastases vertébrales se recalcifient et ne montrent plus d’activité. De nombreux effets secondaires sont présents mais tolérables (fatigue chronique, éruptions cutanées, neuropathies périphériques sporadiques souvent nocturnes).

    Au mois de février 2014 (à 5mois donc), le bilan est décevant, les métastases cérébrales progressent à nouveau et reviennent vers 16mm. L’IRESSA est interrompu et la patiente est placée sous TARCEVA « pour voir ». Compte tenu de la déception avec l’IRESSA, la patiente informe son médecin qu’elle va prendre en parallèle l’Hydroxycitrate (Garcinia) et l’acide Alpha-Lipoïque (Tiobec). Le pneumologue en est d’accord.

    Le bilan à 6 semaines montre une réponse partielle, les principales métastases réduisent vers 15 et 11 mm.

    Le bilan à 3 mois montre une stabilité de la maladie. Cependant, un syndrome cérébelleux commence à apparaître, avec de petites pertes d’équilibre à la marche (« embardées ») et une difficulté à former des lettres correctement à l’écriture manuscrite.

    Au mois de juin 2014, le bilan IRM montre une stabilité des lésions cérébrales, mais le médecin traitant préconise une radiothérapie de l’encéphale total compte tenu de la progression des symptômes de syndrome cérébelleux.

    Au mois de Juillet 2014, la patiente subit une irradiation de l’encéphale total à 37 Gr en 15 séances.

    Elle présente au cours du mois un épisode de psychose délirante pendant plusieurs heures, et un épisode confusionnel de type épileptoïde. Elle est hospitalisée pendant son irradiation, compte tenu de la dégradation de l’état consécutif à un œdème cérébral et à une probable intoxication médicamenteuse. Placée sous corticoïdes, elle peut achever presque normalement l’irradiation sous surveillance hospitalière. Son état général se dégrade néanmoins (perte de poids>10kg, difficulté accrue à marcher, troubles cognitifs). Des symptômes dus à l’irradiation apparaissent : léthargie, problèmes de mémoire, troubles du langage. L’ensemble des symptômes reste néanmoins limité et supportable.

    Entre le mois de juillet et août 2014 la patiente abandonne le traitement métabolique commencé en février, d’une part en raison de la difficulté à s’alimenter et à prendre d’autres médicaments à l’hôpital, puis pour mesurer les effets en propre de l’irradiation.

    Fin septembre 2014, la patiente a un bilan à 2 mois de l’irradiation cérébrale. L’IRM retrouve un œdème cérébral important. Les métastases cérébrales ont grossi ; une nouvelle métastase cérébelleuse est apparue d’environ 20mm. La tumeur primaire a grossi pour atteindre env. 35 mm Le bilan est donc considéré comme très mauvais. La patiente est très déçue, compte tenu de l’épreuve subie et des séquelles d’irradiation. Cependant l’opérateur à l’imagerie soupçonne une « réaction paradoxale » et préconise d’attendre un bilan ultérieur.

    Le 7 octobre 2014, le mari de la patiente est reçu individuellement et informé de l’échec global de tous les traitements. Le service de cancérologie l’informe que l’état de son épouse rend improbable l’administration d’un autre traitement de type chimiothérapie, qui de toute façon n’aurait guère d’autre effet que de la fatiguer un peu plus. Il faut s’attendre à une évolution rapide et fatale.

    Néanmoins, le médecin réserve la décision à la prochaine visite, en fonction de l’évolution de la patiente.

    Rentré chez lui, et sans l’informer de la gravité de son état, le mari convainc immédiatement son épouse de reprendre le traitement du Dr Schwartz, en passant notamment au R-Lipoate à la place du Tiobec. L’état de la patiente s’améliore alors progressivement. L’amélioration est attribuée par les médecins à la diminution de l’œdème radique.

    Quinze jours après le début de la reprise du traitement métabolique, la patiente est en forme à la visite chez le pneumologue, à l’exception d’une petite toux chronique. Le pneumologue prescrit un second bilan à 4 mois de l’irradiation soit pour la fin novembre 2014. L’état de la patiente continue de s’améliorer, les symptômes cérébelleux régressent. La toux persiste.

    Au bilan de fin novembre 2014, la diminution de l’œdème est franche, les métastases réputées en croissance sont stables ou bien ont diminué de 2-3 mm, diminution considérée comme non-significative, excepté que la diminution est générale, les plus petites métastases, non cibles pour l’imagerie, ont disparu.

    Compte tenu de l’amélioration de l’état général et de la volonté de la patiente, le pneumologue propose donc une chimiothérapie par Carboplatine+alimta en 4 perfusions espacées de 3 semaines. Une nouvelle bronchoscopie et biopsie de la tumeur pulmonaire est également effectuée qui montre une disparition de la mutation EGFr ayant préconisé le traitement par TKI, ceci justifie d’autant le passage au Carboplatine.

    La patiente commence les perfusions de CaPt et d’Alimta mi-décembre 2014. Elle supporte bien le traitement, malgré un état de fatigue chronique installé. La toux diminue puis disparaît totalement.

    Un nouveau bilan complet a lieu début mars 2015 qui montre une réponse partielle avec diminution d’environ 30% en diamètre des métastases cérébrales et de la tumeur primaire. À la fin du traitement par carboplatine, la tumeur primaire est revenue à 25mm env., les deux principales métastases cérébrales sont redescendues de 20mm env. vers 15mm en diam.

    Début avril 2015 (i.e. 21 mois après le diagnostic initial), le bilan de santé de la patiente est le suivant :

    • La tumeur primaire est revenue à l’état initial au moment de sa détection (env. 20-30mm), la patiente n’a aucun symptôme pulmonaire (pas de toux).
    • Les métastases cérébrales sont revenues à l’état initial (env. 10-15mm). Le nombre de métastases cérébrales significatives (~10mm ou plus) est de l’ordre de 5. Il existe de nombreuses micro-lésions probablement non significatives. De nombreuses métastases de très petite taille ont
    • L’œdème péri-lésionnel a pratiquement disparu.
    • Les métastases vertébrales sont stables et montrent une recalcification
    • Il n’y a aucune autre nouvelle lésion.

    La patiente est toujours sous Alimta (1 perfusion toutes les 3 semaines) + injections d’XGEVA (toutes les 4 sem.) + anti-épileptoïdes + antihistaminiques (ponctuellement) + hydroxycitrate + R-lipoate.

    Elle a perdu 15kg par rapport à son poids de forme, malgré un appétit parfaitement normal.

    La patiente présente un ensemble de symptômes psychologiques et neurologiques modérés principalement dépressifs. Elle a redonné des cours à l’université, sa cognition est pratiquement normale, avec néanmoins une petite perte de lucidité. Elle a de fréquents phosphènes, des pertes de mémoire ponctuelles, une difficulté attentionnelle, un tempérament irritable avec de soudaines explosions de colère à l’occasion de contrariétés mineures. Elle est consciente du caractère anormal de ces symptômes. Sa qualité de vie est mauvaise après les perfusions de chimiothérapie (siestes léthargiques, épuisement) mais redevient acceptable dans les semaines qui suivent. Elle est en arrêt de travail à 100% depuis un an.

    Un bilan neurologique complet ayant été effectué en octobre 2014, un second bilan effectué en mars 2015 retrouve une amélioration quantitative du syndrome cérébelleux. La patiente se déplace sans aucune assistance, elle marche bien et plus longtemps. Elle éprouve des difficultés à monter les escaliers. Son écriture s’est améliorée. Elle a de petits épisodes confusionnels de quelques minutes environ une fois par mois, avec amnésie totale de l’épisode à la sortie. L’EEG montre une activité épileptoïde du lobe frontal. D’abord mise sous Lamictal, le traitement a dû être interrompu en raison de l’apparition de pétéchies et de lésions en cocarde évoquant un début de syndrome de Lyell. Elle est actuellement sous Zonegran dont un des effets secondaire est probablement l’état dépressif.

    Ses cheveux ont repoussé, elle a bonne mine et il est pratiquement impossible de deviner la gravité de sa maladie. 7 mois ont passé depuis que les médecins ont fait part à la famille d’une situation d’échec thérapeutique et d’une issue fatale proche. L’état global est stable, voire en légère amélioration.

    Mise à jour mai 2015. Compte tenu de la perte importante de poids, la patiente descend la prise de R-Lipoate à 300mg/jour au lieu de 900 au mois d’avril 2015. Pendant les mois d’avril et de mai 2015, l’état de la patiente continue de s’améliorer. Le poids est stable, voire en légère progression (un à deux kilos, poids 42kgs). Sa marche s’améliore lentement, mais continûment. Elle peut monter et descendre un escalier, sans tenir une rambarde, en portant des sacs etc. Elle peut faire de longues promenades. Elle reprend le métro pour traverser Paris. Son écriture est redevenue normale. Les séquelles d’irradiation et/ou les symptômes cognitifs régressent, sa lucidité est meilleure, l’irritabilité s’estompe. Elle n’a plus d’épisodes épileptoïdes. L’état dépressif disparaît. Elle se lève normalement tôt le matin, ne fait pratiquement plus de siestes dans la journée. Fin mai la patiente se trouve « de mieux en mieux », sa gaieté est revenue, son entourage lui trouve une apparence extérieure proche de la guérison. Un bilan complet est prévu pour le 15 juin 2015.

    Mise à jour Juin 2015. La patiente passe une IRM cérébrale le 15 juin 2015, sur le même instrument et avec le même opérateur que les 29 septembre 2014 et 20 novembre 2014. L’examen révèle une diminution de 48% en diamètre des plus grosses métastases cibles pour l’imagerie. Pour rappel, en septembre 2014, les 2 plus grosses métastases faisaient env. 17 et 19mm. À l’examen de novembre 2014, elles faisaient 14 et 18. À l’examen du 15 juin 2015 elles sont descendues respectivement à 9mm et 10mm de diamètre. L’ensemble des lésions de plus petite tailles, non cibles pour l’imagerie, présente une baisse généralisée en taille, nombre, contraste. De nombreuses métastases millimétriques sont devenues indistinguables. La patiente passe un scanner Thoraco-Abdomino-Pelvien le 19 juin 2015. L’imagerie montre une diminution de la tumeur primaire pulmonaire de 6mm dans sa longueur et de 4mm dans sa largeur. La taille à cette date est de 23mmx17mm en coupe axiale. Sur le plan symptomatique, l’amélioration se consolide, le poids est stable (42kgs). La patiente est toujours sous Alimta (une perfusion toutes les 4 semaines) + Xgeva + Garcinia + Sodium R-lipoate. Elle envisage de reprendre son travail.

    Mise à jour Juillet-Août 2015. Pendant l’été l’état de la patiente a été stationnaire sur le plan physique (poids, marche etc.) avec cependant une nette amélioration sur le plan intellectuel (aucune crise d’épilepsie, aucun phosphène, moins de trous de mémoire). La patiente a repris son travail début septembre sans problème particulier, après un an et demi d’interruption. Elle poursuit la prise du traitement métabolique en parallèle de l’alimta toutes les 4 semaines. À la radiographie de contrôle précédant la perfusion, début septembre, la tumeur primaire pulmonaire n’était plus visible. Un bilan complet est prévu pour le mois d’octobre.

    Mise à jour Octobre 2015. Sur le plan symptômatique, la marche de la patiente s’est améliorée, la patiente ayant retrouvé spontanément la faculté de courir, qu’elle avait perdue depuis deux ans.
    Au bilan intégral (IRM cérébrale, scanner TAP), la plus grosse métastase cérébrale a poursuivi une décroissance importante (sur un an et quatre examens identiques, la décroissance est 19=>16=>10=>6 mm). Les plus petites métastases continuent à décroître ou disparaître. Plusieurs métastases, notamment les métastases vertébrales, sont stables et ont un aspect cicatriciel.
    La tumeur primaire a connu une décroissance modeste de 1 à 3 mm, associée à une disparition de l’épanchement pleural péri-lésionnel. La patiente reprend les transports en commun et retravaille normalement depuis maintenant un mois.

    Mise à jour Décembre 2015. 30 mois ce sont écoulés depuis le diagnostic initial (Tumeur primaire pulmonaire + 3 vertèbres métastasées + N>20 métastases cérébrales). La patiente va bien. Elle a repris son travail depuis 4 mois. Elle présente des séquelles classiques d’irradiation de l’encéphale (« trous de mémoires »), limités, et des effets secondaires presque imperceptibles de chimiothérapie. Son poids oscille entre 43 et 44 kgs. Elle marche bien, écrit normalement. Au bilan neurologique de décembre, les troubles de tonicité observés en juin ont disparu. Un nouveau bilan intégral (IRM, Scanner TAP) aura lieu en Janvier.

    Mise à jour Mars 2016. La patiente va bien. Elle retravaille depuis 6 mois; environ 18 mois ont passé depuis l’annonce à la famille d’une issue fatale prochaine. Au dernier scanner la tumeur pulmonaire semblait « avoir bougé » de 4 à 7 millimètres (à la limite du significatif), cependant, à la radio de contrôle suivante aucune augmentation n’était perceptible, la tumeur primaire n’étant plus visible sur le cliché X standard. A l’IRM, les dernières lésions cérébrales ont l’apparence « de coques vides ». Compte tenu de l’état pratiquement asymptomatique, le traitement (chimiothérapie « d’entretien ») par Alimta est suspendu. Depuis un mois et demi, la patiente ne prend plus que le traitement métabolique. Aucune évolution symptomatique n’est observée. Il reste des séquelles acceptables d’irradiation de l’encéphale (« trous de mémoires »).

    Mise à jour Juin 2016. La patiente va bien. Elle a passé trois mois sans chimiothérapie, ce qui s’est traduit par une amélioration sensible de la forme générale. Cependant à l’imagerie une petite progression (~5mm) de la tumeur primaire était perceptible sur ces trois mois ; les métastases ne montrant aucune évolution (voire une légère diminution au cerveau). La patiente a donc repris les chimiothérapies d’entretien (+traitement métabolique). À l’issue des trois premières cures, le bilan (scanner cérébral+TAP) est bon, la maladie ne progressant plus du tout. La patiente poursuit donc en parallèle l’Alimta (1/3 semaines) + Garcinia + R-Lipoate, dans une configuration de traitement au long cours d’une maladie chronique. La patiente est asymptomatique.

    Mise à jour Octobre 2016. La patiente va bien, a une vie pratiquement normale. Elle retravaille depuis plus d’un an. Elle a repris depuis 6 mois une chimiothérapie d’entretien (1/3 semaines) et porté la dose de R-Lipoate à 900 mg (au lieu de 300). Le bilan intégral à 6 mois (scanner TAP+ bilan neurologique) montre une stabilité à l’imagerie. Sur le plan neurologique, l’examen retrouve une amélioration quantitative du syndrome cérébelleux. La patiente est pratiquement asymptomatique (elle toussote un peu le matin, a parfois des « trous de mémoire »), elle se trouve elle-même mieux. Deux ans ont passé depuis l’annonce à la famille d’une issue fatale prochaine.

    Mise à jour Janvier 2017. La patiente va très bien, est quasiment asymptomatique (elle retravaille depuis 17 mois). Le bilan neurologique complet effectué en décembre est très satisfaisant. Cependant, l’imagerie (scanner TAP montre une progression de faible intensité (5-8mm) des lésions pulmonaires. Une nouvelle biopsie retrouve une mutation de EGFR. La chimiothérapie d’entretien par Alimta est suspendue et remplacée par un traitement ciblé (Tarceva).

    Mise à jour Avril 2017. La patiente va bien. Trois mois après la reprise du Tarceva en concomitance avec le traitement métabolique, deux métastases (pulmonaire et cérébrale) ont disparu, cinq autres sont en nette régression. Deux lésions punctiformes d’env. 2mm sont peut-être apparues au cerveau et seront suivies de façon rapprochée. La patiente est asymptomatique, si l’on excepte quelques séquelles d’irradiation et des effets secondaires cutanés du Tarceva (sécheresse de la peau, irritations).

    Mise à jour septembre 2017. La patiente va bien, elle est pratiquement asymptomatique, si l’on excepte quelques trous de mémoire (séquelles de l’irradiation de l’encéphale total), et une petite toux sèche survenant trois ou quatre fois par jour. Une progression très lente (30%/six mois) étant observée sur plusieurs petits nodules (~1cm) et sur la tumeur principale (~4cm), une recherche de mutation de résistance est effectuée. La mise en évidence de la mutation 790M rend la patiente éligible à un nouveau traitement (Tagrisso). Un nouveau bilan sera fait dans deux mois.

    Mise à jour mars 2018.La patiente va très bien. Elle est asymptomatique. Elle travaille normalement. Elle a comme séquelles des petits trous de mémoire et quelques déséquilibres mineurs à la descente d’escaliers. Une récupération est constatée sur le long terme au plan cognitif (retour pratiquement à l’état antérieur). Elle poursuit le traitement métabolique en parallèle de la prise du Tagrisso. Elle a cependant réduit le Garcinia à 1 gélule (+3 de R-Lipoate 300) compte tenu de la perte de poids et de l’apparition puis la disparition de crampes nocturnes d’origine inexpliquée. Sur trois examens successifs rapprochés les métastases « menaçantes » (>1cm) ont fortement diminué (40-60%). Il existe des micronodules millimétriques (env. 5 <5mm) qui évoluent très lentement et de façon dissociée, à la limite du significatif, ils seront suivis à intervalle de 3 mois.

    Mise à jour Septembre 2018. La patiente va très bien. Elle n’a aucun symptôme. L’amélioration cognitive se poursuit. Elle conserve néanmoins des petits trous de mémoire et des déséquilibres mineurs à la descente d’escalier seulement. La surveillance des micronodules révèle une évolution très lente de certains d’entre eux, dissociée. Compte tenu de la complexité de la maladie, avec une présence de nombreux foyers pulmonaires, cérébraux, vertébraux et hépatiques asymptomatiques, la décision est prise de ne rien faire et de surveiller par intervalles de deux mois. Le traitement comprend Tagrisso+ réintroduction du Rlipoate et de l’Hydroxicitrate.

    Mise à jour Janvier 2019. L’état de santé de la patiente a connu une brusque dégradation avec notamment une grave chute dans les escaliers ayant causé une importante luxation de l’humérus gauche. Simultanément, une importante progression métastatique a été retrouvée lors d’un scanner du rachis sur L1, avec une ostéolyse de 30% ayant nécessité en urgence la pose de vis de stabilisation, puis une radiothérapie localisée. L’état de santé de la patiente s’est rapidement dégradé à un rythme incompatible avec la progression connue de la maladie, (paralysie d’un œil, ataxie bilatérale, syndrome pyramidal important etc.) Une IRM du système nerveux cerveau+rachis a révélé un œdème réactionnel du tronc cérébral pouvant expliquer la survenue des symptômes, en cours de traitement (cortisone). Une amélioration est rapidement constatée qui sera suivie de façon rapprochée. La patiente a interrompu le traitement métabolique depuis l’été, en raison des traumatismes successifs et de la persistance de crampes nocturnes semblant associées au traitement métabolique.

  • La survie à long terme d’un patient atteint d’un carcinome rénal de stade IV à la suite d’un traitement intégratif incluant le protocole intraveineux de l’acide lipoïque et de la naltrexone à faible dose.

    Burton M. Berkson, MD, MS, PhD1,2 and Francisco Calvo Riera, MD3

    +Informations auteurs

    1 Oklahoma State University, Stillwater, OK, USA
    2 The Integrative Medical Center of New Mexico, Las Cruces, NM, USA
    3 Clinic for Autoimmune and Chronic Diseases, León, Spain

    Résumé

    Dans ce rapport, nous décrivons le traitement d’un patient âgé de 64 ans atteint d’un carcinome rénal métastatique diagnostiqué en juin 2008. Malgré une néphrectomie à gauche et les protocoles oncologiques standards, le patient a développé une métastase solitaire du poumon gauche qui a continué à se développer. Il a été informé que, compte tenu de son diagnostic et de sa faible réponse à la thérapie conventionnelle, tout autre traitement serait, au mieux, palliatif. Le patient est arrivé au Centre Médical Intégratif du Nouveau Mexique en août 2010. Il était en très mauvaise santé, faible et cachectique. Un programme intégratif - élaboré par l’un des auteurs à l’aide de l’acide lipoïque intraveineux (IV), de la vitamine C IV, de la naltrexone à faible dose, de l’hydroxycitrate et d’un programme sur le mode de vie sain - a été lancé. D’août 2010 à août 2015, le RCC du patient avec métastase pulmonaire gauche a été suivi de près à l’aide de la tomodensitométrie par ordinateur et de la tomodensitométrie par émission de positrons. Sa plus récente tomodensitométrie par émission de positrons n’ a révélé aucune augmentation résiduelle de l’absorption de glucose dans le poumon gauche. Après seulement quelques traitements de l’acide ß-lipoïque et de la vitamine C par voie intraveineuse, ses symptômes ont commencé à s’améliorer et le patient a repris son poids initial. Son énergie et ses perspectives se sont améliorées et il est retourné au travail. Le patient présentait une maladie stable avec disparition des signes et symptômes du RCC de stade IV, 9 ans après le diagnostic, avec un programme d’intégration en douceur, essentiellement sans effets secondaires. Depuis novembre 2017, le patient se sent bien et travaille à temps plein.

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  • Cancer et Sucre - Stratégie pour affamer le cancer

    Selon des chercheurs de l’Université de Californie, San Francisco, le sucre pose un risque pour la santé - en contribuant à environ 35 millions de décès dans le monde chaque année. La toxicité du sucre est si forte, que le sucre doit être considéré comme une substance potentiellement toxique comme l’alcool et le tabac. Les chercheurs concluent que son lien avec l’apparition du diabète justifie une réglementation répressive, comme une taxe sur tous les aliments et les boissons qui contiennent du sucre ajouté. Ils recommandent aussi l’interdiction des ventes à l’intérieur ou à proximité des écoles, ainsi qu’une mise en place de limite d’âge sur la vente de tels produits.

    Les effets néfastes du sucre ne s’arrêtent pas au diabète, syndrome métabolique, à l’hyper-ou hypoglycémie, au reflux gastrique et aux maladies cardiaques. Le sucre et le cancer forment une étreinte mortelle, et pourtant les oncologues ne parviennent pas souvent à faire le nécessaire pour empêcher les patients de nourrir leurs cancers par une alimentation sucrée.

    Pendant ce temps, beaucoup de gens parmi la médecine conventionnelle propagent la croyance que le lien entre certains types de nourriture et l’augmentation de risque de cancer est « faible » ou seulement « d’une importance théorique. » Ils croient que les recherches « reliant le cancer aux aliments ne révèlent aucun schéma médical valable. On retrouve ces attitudes superficielles dans la presse médicale - le tout sans aucune sorte de recul médical.

    Un nombre croissant de scientifiques médicaux et de nombreux praticiens alternatifs savent que la manière la plus logique, efficace, sûre, nécessaire et peu coûteuse de traiter le cancer est de couper l’approvisionnement en nourriture des tumeurs et cellules cancéreuses, en retirant le glucose pour les affamer. La stratégie thérapeutique de privation sélective des tumeurs par modification du régime alimentaire (régime cétogène) est l’une des principales formes de thérapie nécessaire pour que les patients remportent leur guerre contre la maladie.

    Commentaire : Informations additionnelles sur les bénéfices du régime cétogène

    Des chercheurs de l’Institut du Cancer de Huntsman en Utah ont été parmi les premiers à découvrir que le sucre « nourrit » les tumeurs. Selon l’étude publiée dans la revue Proceedings de la National Academy of Sciences : « Il est connu depuis 1923 que les cellules tumorales utilisent beaucoup plus de glucose que les cellules normales. Nos recherches contribuent à montrer comment le processus a lieu, et comment il pourrait être arrêté pour contrôler la croissance tumorale », explique Don Ayer, Ph.D., professeur au Département des Sciences Oncologiques à l’Université de l’Utah.

    Dr Thomas Graeber, un professeur de pharmacologie moléculaire et médicale, a étudié comment le métabolisme du glucose affecte les signaux biochimiques présents dans les cellules cancéreuses. Dans une étude publiée le 26 Juin 2012 dans la revue Molecular Systems Biology, Graeber et ses collègues démontrent que la privation de glucose - qui consiste à priver les cellules cancéreuses de glucose - active une boucle d’amplification métabolique et de signalisation conduisant à la mort des cellules cancéreuses en raison d’une accumulation toxique des radicaux libres (ROS, substances réactives contenant de l’oxygène). [1]

    Les sucres raffinés sont fortement liés au cancer, en tant que cause, mais aussi parce qu’ils nourrissent les cellules cancéreuses une fois la personne malade. - C’est ce qu’il y a de plus important à prendre en considération quand on cherche à améliorer les résultats des traitements contre le cancer. Les différents sucres si répandus dans le régime américain standard mènent directement au cancer par l’inflammation provoquée dans le corps, mais à certains endroits plus qu’à d’autres en fonction de l’individu et de sa constitution. Regardez cette vidéo et écoutez à quel point c’est simple. Une fois que les cellules cancéreuses sont établies dans le corps, elles dépendent de la disponibilité constante du glucose dans le sang pour leur énergie; elles ne peuvent pas métaboliser des quantités importantes d’acides gras ou de corps cétoniques, [2]. Donc, elles ont besoin de sucre.

    Réprimer / Retarder / Ralentir / Tuer le Cancer

    Les hydrates de carbone sont l’un des trois macronutriments - les deux autres étant les matières grasses et les protéines. Il y a des glucides simples et glucides complexes. Les glucides simples incluent les sucres naturellement présents dans les aliments comme les fruits et jus de fruits, les sodas, certains légumes, le pain blanc, riz blanc, les pâtes alimentaires, le lait et les produits laitiers, la plupart des snacks, bonbons, etc. Mais n’oublions pas les sucres simples ajoutés aux aliments pendant la transformation et l’élaboration, dont nous n’avons peut-être pas conscience. On suspecte fortement que les sucres simples puissent provoquer un cancer, suite à la réponse insulinique et aux inflammations associées à la glycation.

    Ainsi, en réduisant la quantité de sucres simples dans l’alimentation, l’émergence du cancer peut être supprimée ou retardée, la prolifération des cellules tumorales déjà existantes peut être ralentie, arrêtée et inversée, en privant les cellules cancéreuses de la nourriture dont ils ont besoin pour leur survie.

    Les Docteurs Rainer Klement et Ulrike Kammerer ont effectué un examen complet de la littérature sur les glucides et leurs effets directs et indirects sur les cellules cancéreuses, qui a été publié en octobre 2011 dans la revue Nutrition and Metabolism, concluant que les cancers sont si sensibles à l’approvisionnement en sucre que le supprimer fait disparaître le cancer [3]. Un flux et un métabolisme accru de glucose favorise plusieurs caractéristiques du cancer telles que la prolifération excessive, la signalisation anti-apoptotique, la progression du cycle cellulaire et l’angiogenèse. »

    En outre, la consommation de sucre blanc (ou quoi que ce soit de blanc/raffiné) provoque des carences en magnésium parce que le magnésium a été retiré lors du raffinage, ce qui fait du sucre le suspect numéro un du cancer, parce que les carences en magnésium sont non seulement pro-inflammatoires, mais aussi pro-cancers.

    D’autres façons de provoquer un cancer avec du sucre

    Le sirop de maïs riche en fructose (HFCS) provoque le cancer d’une manière unique, car il est en général contaminé par le mercure lors de sa fabrication. Le sirop de maïs riche en fructose provoque des carences en sélénium car le mercure se lie au sélénium et en fait chuter les niveaux. Le sélénium est essentiel à la production de glutathion et la carence de sélénium dans les sols conduit mathématiquement à des taux plus élevés de cancer. Le sélénium et le mercure sont également d’éternels amants ayant une forte affinité à se lier.

    Nous avons déjà évoqué brièvement que trop de sucre engendre des pics d’insuline, ce qui mène à l’épuisement de l’insuline. Des taux élevés d’insuline et de facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF-1) sont nécessaires au contrôle de la glycémie résultant de l’ingestion chronique de repas riches en glucides (comme le régime alimentaire américain typique, qui est plein de féculents et de sucres). L’augmentation des niveaux d’insuline favorise l’inflammation et le cancer et peut directement favoriser la prolifération des cellules tumorales par la voie de signalisation de l’insuline/IGF-1.

    Le Dr Christine Horner a beaucoup à dire aux femmes sur le cancer du sein et l’insuline :

    Quand il s’agit de cancer du sein, l’insuline n’est pas une alliée. Une des principales raisons est que les deux cellules, celles du sein et les cellules cancéreuses portent des récepteurs insuliniques. Lorsque l’insuline se fixe à son récepteur, elle a le même effet que l’œstrogène qui s’attache à son récepteur : provoquer la division cellulaire. Plus il y a d’insuline, plus vite vos cellules mammaires se diviseront, plus vite elles se divisent, plus votre risque de cancer du sein est élevé et plus rapidement les cellules cancéreuses déjà existantes croîtront.

    Des taux élevés d’insuline peuvent être préjudiciables pour une autre raison. Ils augmentent la quantité d’œstrogène disponible pouvant se fixer aux récepteurs de l’œstrogène dans le tissu mammaire. L’insuline régule la quantité d’œstrogène disponible dans le sang qui peut se fixer aux récepteurs d’œstrogènes dans les tissus mammaires. Quand l’œstrogène circule dans le sang, il se déplace soit seul, à la recherche d’un récepteur d’œstrogène, soit avec un partenaire, un liant protéique, qui l’empêche de se lier à un récepteur d’œstrogène. L’insuline régule le nombre de liants protéiques dans le sang. Donc, plus vos niveaux d’insuline sont élevés, moins il y a de liants protéiques, et il y aura donc plus d’œstrogène libre qui sera disponible pour se fixer aux récepteurs des œstrogènes.

    En d’autres termes, quand votre taux d’insuline est en hausse, les niveaux d’œstrogènes libres sont en hausse, et les deux accélèrent la division cellulaire. C’est pourquoi les niveaux élevés d’insuline augmentent autant le risque de cancer du sein. En d’autres termes, manger du sucre augmente le risque de cancer du sein. Il porte un coup majeur à votre système immunitaire avec la force d’un boxeur.

    Le Dr Horner évoque une étude menée par la Harvard Medical School (2004) qui a constaté que les femmes qui, à l’adolescence, mangeaient des aliments glycémiques élevés conduisant à l’augmentation des niveaux de glucose dans le sang, avaient une incidence plus élevée de cancer du sein plus tard dans la vie. « Alors, encourager votre fille adolescente à réduire le sucre lui permettra de réduire son risque de cancer du sein pour le reste de sa vie », a-t-elle dit.

    Sucre, inflammation, angiogenèse et cancer

    Les sucres, avec l’inflammation et les milieux acides qu’ils produisent, sont les constituants importants de l’environnement local des tumeurs. Pour la plupart des types de cancer, les conditions inflammatoires sont présentes avant l’apparition de la malignité. L’inflammation qui couve dans des micro-environnements tumoraux a de nombreux effets favorisant les tumeurs. L’inflammation aide à la prolifération et la survie des cellules malignes, elle favorise l’angiogenèse et la métastase, pervertit les réponses immunitaires adaptatives, et altère les réponses aux hormones et aux agents chimiothérapeutiques ». [4]

    Toute la question de l’inflammation, de l’angiogenèse, du sucre et du cancer est cruciale pour comprendre les liens entre le cancer et les aliments que nous mangeons. Quand nous commençons à cibler l’inflammation et les conditions acides causées par la consommation excessive de sucres simples, y compris le fructose et le sirop de maïs à haute teneur en fructose, nous commençons à voir clairement que la nourriture et le cancer ont des liens profonds.

    En juillet 2012, un lobby américain contre le cancer a exhorté le chef des services de santé de l’US Army, de mener une large étude de l’impact des boissons sucrées sur la santé des consommateurs, en disant que ces boissons jouent un rôle majeur dans la crise d’obésité de la nation et exigent un plan d’action dans le pays. Dans une lettre au secrétaire américain à la santé Kathleen Sebelius, la Société Américaine du Cancer avait appelé à un examen complet sur les dangers du tabac en 1964.

    Les remous sont dus au lien grandissant entre l’apport élevé en sucre, l’épuisement des minéraux, la déshydratation, le diabète, les maladies cardiaques et le cancer. Le sucre provoque le cancer parce que les consommateurs prenant beaucoup de glucides ont tendance à être déshydratés, ce qui est pro-inflammatoire et donc pro-cancer. [5]

    Les cellules cancéreuses du pancréas utilisent le fructose pour que les tumeurs se développent plus rapidement. [6] Une équipe de l’Université de Californie à Los Angeles a découvert que les cellules tumorales alimentées à la fois en glucose et en fructose utilisent les deux sucres de deux manières différentes. Leurs résultats, publiés dans la revue Cancer Research, permettent d’expliquer pourquoi d’autres études ont lié l’apport de fructose au cancer du pancréas, l’un des cancers le plus mortels. Les chercheurs ont conclu que toute personne désireuse de réduire son risque de cancer devrait commencer par réduire la quantité de sucre consommée.

    C’est la première fois qu’un lien a été démontré entre le fructose et la prolifération du cancer. « Dans cette étude, nous montrons que les cancers peuvent utiliser le fructose tout aussi facilement que le glucose pour alimenter leur croissance », a déclaré le Dr Anthony Heaney du Jonsson Cancer Center de l’UCLA , auteur principal de l’étude.

    « L’alimentation moderne contient beaucoup de sucre raffiné, y compris le fructose et c’est un danger caché impliqué dans de nombreuses maladies modernes, telles que l’obésité, le diabète et la stéatose hépatique. » Bien que cette étude a été menée sur le cancer du pancréas, ces résultats pourraient concerner d’autres types de cancer, a dit Heaney. « Ces résultats montrent que les cellules cancéreuses peuvent facilement métaboliser le fructose pour augmenter la prolifération. »

    On sait depuis des décennies que les cellules cancéreuses se développent sur du glucose. De plus, les aliments qui provoquent une forte augmentation de la glycémie (autrement dit les aliments dont l’indice glycémique est élevé) stimulent la sécrétion d’insuline et du facteur de croissance de l’insuline (IGF-1), deux hormones qui favorisent également la croissance du cancer.

    Des chercheurs ont montré en utilisant des rats qu’une proportion faible de glucides dans un régime riche en protéines réduisait la glycémie, l’insuline et la glycolyse, ralentissait la croissance tumorale, réduisait les tumeurs, et apportait un bénéfice aux thérapies existantes, sans perte de poids ou d’insuffisance rénale. [7] Un tel régime par conséquent, est potentiellement un prophylactique et un traitement novateur contre le cancer.

    Le Dr Otto Warburg dans son document de 1924, « Sur le métabolisme des tumeurs », déclarait: »Résumé en quelques mots, la principale cause du cancer est le remplacement de la respiration de l’oxygène dans les cellules normales du corps par une fermentation du sucre« . Si vous avez déjà fait du vin, vous savez que la fermentation nécessite du sucre. Le métabolisme du cancer est environ huit fois plus important que le métabolisme des cellules normales. Les médecins savent depuis longtemps que le métabolisme du cancer est très différent de celui des cellules normales. Les cellules normales ont besoin d’oxygène. Les cellules cancéreuses ne tiennent pas compte de l’oxygène lorsque le glucose est disponible.

    L’hypothèse de Warburg était bien sûr que la cause de la croissance du cancer était la conversion du glucose en énergie par les cellules cancéreuses sans utiliser d’oxygène. Les cellules saines produisent de l’énergie en convertissant le pyruvate et l’oxygène. Le pyruvate est oxydé dans les mitochondries d’une cellule saine, et Warburg théorisa que puisque les cellules cancéreuses n’oxydent pas le pyruvate, le cancer doit être considéré comme un dysfonctionnement mitochondrial.

    La plupart sinon toutes les cellules cancéreuses ont un besoin élevé de glucose, en comparaison de cellules bénignes du même tissu, et procèdent à la glycolyse même en présence d’oxygène (l’effet Warburg). De plus, de nombreuses cellules cancéreuses montrent des récepteurs de l’insuline (IRs) et montrent une hyperactivation de la voie IGF 1R-IR (récepteur IGF-1/récepteur de l’insuline). Il existe des preuves qu’un taux élevé chronique de glucose dans le sang et des niveaux d’insuline et d’IGF-1, facilite la genèse des tumeurs et aggrave l’état de santé chez les patients atteints du cancer.

    En traitant des patients diabétiques, A. Braunstein avait observé en 1921 que la sécrétion de glucose dans l’urine avait disparu chez les patients ayant développé un cancer. Un an plus tard, R. Bierich décrivit l’accumulation remarquable d’ions lactate dans le micromilieu des tissus tumoraux et démontra que les ions lactates étaient essentiels à la prolifération des cellules de mélanome dans les tissus environnants. Un an après, Warburg commença ses expériences qui lui rapportèrent finalement un prix Nobel.

    Le sucre nourrit le cancer

    Le sucre transforme le corps en un terreau fertile propice aux virus, bactéries, champignons et au cancer en dévastant le système immunitaire. Sachant que le cancer a besoin de sucre, est-il sensé de le nourrir de sucre ? Est-il sensé d’avoir une alimentation riche en glucides ?

    Sur les quatre millions de patients cancéreux traités aujourd’hui en Amérique, à peine quelques-uns se voient offrir une thérapie nutritionnelle scientifique allant au-delà que de juste « manger de bons aliments ». Les oncologues n’ont aucune honte à ce sujet, insistant sur le fait que l’alimentation n’a rien à voir avec le cancer.

    Les patients cancéreux ne devraient pas alimenter leur cancer comme s’ils donnaient de la barbe à papa à leurs petits-enfants. Tant que la cellule cancéreuse peut obtenir un approvisionnement régulier en sucre - ou glucose - elle vivra et croîtra plus que ce qu’elle devrait. Maintenant, imaginez que les oncologues se réveillent et conseillent à leurs patients d’affamer leur cancer plutôt que de le bombarder de chimiothérapie et de rayons X tout en l’alimentant avec du sucre !

    Sources

    [1] Nicholas A Graham, Martik Tahmasian, Bitika Kohli, Evangelia Komisopoulou, Maggie Zhu, Igor Vivanco, Michael A Teitell, Hong Wu, Antoni Ribas, Roger S Lo, Ingo K Mellinghoff, Paul S Mischel, Thomas G Graeber. Glucose deprivation activates a metabolic and signaling amplification loop leading to cell death. Molecular Systems Biology, 2012; 8 DOI: 10.1038/msb.2012.20

    [2] Les corps cétoniques ou tout simplement les cétones, sont l’un des trois composés produits lorsque le foie métabolise les acides gras. Les trois types de corps cétoniques - l’acide acétoacétique, l’acide bêta-hydroxybutyrique, et l’acétone - sont libérés dans la circulation sanguine après le métabolisme. L’acide acétoacétique et bêta-hydroxybutyrate sont utilisés comme carburant par le cerveau et par les muscles, mais le corps ne peut pas décomposer l’acétone et par conséquent, il l’excrète dans l’urine. Un taux d’acétone ou de corps cétoniques dans le sang ou l’urine peut être le signe d’une maladie métabolique grave, et les médecins mesurent souvent le taux de corps cétoniques pour diagnostiquer ces maladies.

    Chez les individus sains, l’organisme utilise principalement le métabolisme des glucides pour alimenter ses cellules. S’il n’y a pas assez de glucides de disponibles, comme en cas de famine, le corps commence par métaboliser les graisses en corps cétoniques pour fournir le carburant nécessaire. Des niveaux élevés de corps cétoniques dans les urines, un trouble appelé cétonurie, indiquent que le corps utilise essentiellement la graisse pour son énergie.

    Le diabète de type I produit des niveaux dangereusement élevés de corps cétoniques. Les personnes souffrant de diabète sucré sont incapables de métaboliser efficacement le glucose, en raison de la production d’insuline insuffisante ou de résistance à l’insuline. Leur corps va commencer le métabolisme des graisses et des protéines pour compenser le manque de glucose disponible pour l’énergie. Sans traitement, les niveaux extrêmement élevés de corps cétoniques dans le sang et l’urine peuvent abaisser le pH du sang et causer une maladie appelée acidocétose. Elle survient le plus souvent chez les personnes souffrant de diabète sucré incontrôlé et est aggravée lorsque des niveaux élevés de glucose dans le sang, dus à un manque d’insuline disponible, acidifient le sang. L’acidocétose peut entraîner le coma cétoacide ou la mort.

    [3] Is there a role for carbohydrate restriction in the treatment and prevention of cancer? Rainer J Klement and Ulrike Kämmerer; Nutr Metab (Lond). 2011; 8: 75; Published online 2011 October 26. doi: 10.1186/1743-7075-8-75
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3267662/?tool=pubmed

    [4] Cancer-related inflammation; Mantovani A, Allavena P, Sica A, Balkwill F.; Nature. 2008 Jul 24;454(7203):436-44

    [5] Dehydration and Cancer Lecture

    [6] Pancreatic Cancers Use Fructose, Common in a Western Diet, to Fuel

    [7] A Low Carbohydrate, High Protein Diet Slows Tumor Growth and Prevents Cancer Initiation; Victor W. Ho et al;Cancer Res July 1, 2011 71; 4484;

    A propos de l’auteur :

    Le Dr Mark Sircus, Ac., OMD, DM (P) (acupuncteur, médecin en médecine orientale et pastorale) est un écrivain prolifique, auteur de livres médicaux et de santé étonnants. Ses livres sont fortement référencés, et pendant de nombreuses années le Dr Sircus a fait des recherches sur la condition humaine et sur les causes de la maladie; il a examiné de nombreux systèmes médicaux divergents pour donner forme à ce qu’il appelle la médecine naturelle allopathique.


    Traduit par
    OC et jsf

    Source
    Voir également (en anglais)
  • Audience du site guerirducancer.fr

    Nous avons le plaisir et la fierté de porter à votre connaissance, les statistiques de fréquentation de notre site internet.

    Depuis le 21 décembre 2017 vous êtes plus de 20 000 à nous rendre visite chaque mois et vous visionnez plus de 50 000 pages en 30 000 sessions.

    Nous vous remercions de votre fidélité et nous allons faire en sorte que guerirducancer.fr continue de vous séduire en vous apportant un maximum d’informations pertinentes sur le cancer et les recherches du Dr Schwartz..

    N’hésitez pas à nous faire de vos remarques et de vos critiques sur la qualité de nos publications et de vos éventuelles suggestions pour l’améliorer.

  • Régime cétogène : quels bienfaits pour la santé ?

    Le 3 février 2017.

    Les régimes riches en gras et pauvres en sucre sont-ils bons pour la santé ? La communauté scientifique n’est pas unanime sur la question. Explications.

    Le régime cétogène recommandé contre le cancer

    Différentes études ont montré que le régime cétogène, qui propose de consommer des aliments limités en sucre mais riches en graisse, était excellent pour la santé. Il pourrait en effet avoir un impact très positif dans l’accompagnement de certains cancers. Concrètement, en étant soumis à ce régime, le foie produit des molécules, appelées cétones, qui sont de formidables sources d’énergie pour l’organisme.

    Ces cétones permettraient aux cellules saines d’avoir plus d’énergie pour combattre les cellules cancéreuses. « Les cellules saines tirent leur énergie en brûlant le sucre grâce à l’oxygène présent dans le sang », précise à 20 Minutes le Dr Laurent Schwartz, auteur de Cancer : Un traitement simple et non toxique (éd. Thierry Souccar). Alors que les cellules cancéreuses « tirent leur énergie de la fermentation des sucres ». Sans sucre, elles se retrouvent affaiblies.

    Effet thérapeutique dans l’accompagnement de maladies neurologiques

    Par ailleurs, un régime cétogène permet de lutter contre les crises d’épilepsies graves, notamment chez les enfants. Il aurait aussi un effet thérapeutique dans l’accompagnement de maladies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, mais aussi pour réparer les lésions cérébrales à la suite d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Il permettrait également de perdre du poids, alors pourquoi se priver ?

    Certains médecins mettent cependant en garde contre ce régime qui peut entraîner des carences notamment en fibres et en vitamines. Des effets secondaires comme des nausées, une fatigue ou des maux de tête peuvent aussi apparaître. Si vous deviez en souffrir, n’hésitez pas à consulter votre médecin pour qu’il aménage, avec vous, un régime plus adapté à votre métabolisme.

    À lire aussi : Perdre du poids - Tableau comparatif des régimes

    Source
    PASSEPORTSANTÉ.NET

  • Le cancer se nourrit de sucre. Le saviez-vous?

    Nutritionniste

    Ses convictions : Pour changer ses habitudes alimentaires, il faut reprendre contact avec soi; écouter ses signaux de faim et satiété, changer nos pensées d’auto-sabotage, se faire plaisir et découvrir le goût de manger et de bouger sainement.

    Tout d’abord, tenons-le pour acquis, « nous avons tous un cancer qui dort en nous ». C’est par cet énoncé qu’a commencé la conférence du médecin David Servan-Schreiber, en lien avec son livre Anticancer et présentée à l’Université Laval, le 23 janvier dernier. Puis, le Dr Servan-Schreiber a poursuivi avec une autre révélation-choc : « Le cancer se nourrit de sucre ».

    C’est assez bien connu, notre consommation de sucre augmente constamment depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Elle est passée de 30 kg par personne par année, en 1940, à 70 kg à la fin du XIXe siècle. Nous connaissons aujourd’hui les impacts négatifs du sucre, notamment sur la prise de poids, la carie dentaire et les maladies cardiovasculaires. Mais que le sucre joue un rôle aussi important sur l’apparition du cancer, je trouve ça étonnant!

    C’est le biologiste allemand Otto Heinrich Warburg qui a découvert que le métabolisme des cellules cancéreuses était dépendant du sucre. D’ailleurs, le scanner PET (ou TEP en français), pour détecter le cancer dans l’organisme, mesure les régions qui consomment le plus de glucose. Si, dans une région, on note une consommation excessive de glucose, il est fort probable qu’il s’agit d’un cancer.

    Non seulement le sucre nourrirait les cellules cancéreuses, mais il causerait aussi la croissance de cette maladie. En effet, afin que le sucre soit absorbé par les cellules, le corps sécrète de l’insuline. Et cette sécrétion d’insuline s’accompagne de la libération d’une molécule appelée Insulin-like growth factor-1 (IGF) qui, à son tour, participerait à la croissance des cellules cancéreuses ainsi qu’à leur invasion sur les tissus voisins.

    De plus, l’IGF augmenterait l’inflammation, un autre facteur qui contribuerait à stimuler la croissance des cellules cancéreuses.

    C’est donc dire qu’en plus du sucre, tout aliment ou repas qui stimule beaucoup la production d’insuline aurait le potentiel de créer un milieu idéal pour la croissance de cellules cancéreuses. Nous voilà donc encore devant le fait que notre alimentation hyper moderne est procancer. Les aliments comme les farines blanches, le sirop de maïs élevé en fructose, le pain blanc, le riz instantané, les céréales sucrées, les pâtes trop cuites, etc. ont un impact majeur sur la production d’insuline parce qu’ils ont un index glycémique élevé et qu’ils sont encore très présents dans le régime alimentaire des Occidentaux.

    Bien évidemment, le Dr Servan-Schreiber a aussi abordé plusieurs autres aspects de l’alimentation qui contribuent au cancer, comme le manque de fruits et de légumes et l’excès d’oméga-6 par rapport aux oméga-3.

    Cela étant dit, le défi, maintenant, c’est de fuir les aliments raffinés et transformés en réduisant le nombre de nos visites au restaurant, en évitant les plats déjà préparés et en prenant le temps de cuisiner.

    Jusqu’où êtes-vous prêt à aller dans vos habitudes alimentaires pour vous prémunir contre le cancer? Combien de temps aimeriez-vous consacrer à cette lutte?

    Références
    Servan-Schreiber, David. Anticancer. Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles. Robert Laffont. Paris. 2007.

    Source
  • Cancer : les nouveaux médicaments seraient peu efficaces.

    Publié le 5 octobre 2017 par par Anne-Laure Lebrun

    Selon une étude britannique, 48 anticancéreux commercialisés entre 2009 et 2013 en Europe ne sont pas efficaces.

    BrianAJackson/epictura

    Nouveauté ne rime pas toujours avec efficacité, à en croire une étude britannique parue dans le British Medical Journal. Ces travaux rapportent que la moitié des médicaments anti-cancéreux commercialisés en Europe entre 2009 et 2013 n’apportent aucun bénéfice aux patients.

    L’équipe du King College de Londres (Grande-Bratagne) a analysé toute la littérature scientifique portant sur les 48 molécules mises sur le marché ces dernières années. Toutes ont reçu le feu vert de l’Agence européenne du médicament (EMA).

    Or, il apparaît que les experts de l’EMA ne sont pas très exigeants. Les essais cliniques réalisés sur ces différentes spécialités ne suggèrent pas de preuves évidentes d’efficacité. La méthodologie des études est elle aussi en cause. Les chercheurs ont noté qu’une grande majorité des essais ne permettait pas d’apprécier l’impact direct de ces médicaments sur la survie ou la qualité de vie des malades.

    Des bénéfices« marginaux »

    L’étude indique, par exemple, qu’un tiers des spécialités mises sur le marché au cours de cette période ont démontré une prolongation de la survie des malades. Néanmoins, l’effet est réduit : les patients peuvent espérer vivre entre un et six mois de plus. Pis, seulement sept médicaments ont montré une amélioration de la qualité de vie des malades lors des essais cliniques.

    En 2017, les chercheurs ont complété leurs travaux en recherchant des données obtenues en vie réelle sur ces molécules. Plus de trois ans après leur commercialisation, trois spécialités ont montré un prolongement la durée de vie, et sept ont permis une amélioration de la qualité de vie. Reste que ces bénéfices apparaissent « marginaux » lorsque les médicaments sont comparés à un placebo.

    LIENS SUR LE MÊME THÈME

    Un modèle à revoir

    Pour les gouvernements, la pilule devrait avoir du mal à passer. De fait, ces nouveaux médicaments, souvent présentés comme des innovations, coûtent cher au système de santé.

    « Les dépenses et la toxicité des médicaments anti-cancer sont telles que nous avons l’obligation d’exposer les patients à des traitements qui vont améliorer la survie ou la qualité de vie des malades, a commenté le Pr Vinay Prasad, professeur à l’université de l’Oregon dans un éditorial publié dans le BMJ, ajoutant que ces résultats suggèrent « que nous somme bien loin de ce standard ».

    Dans un autre commentaire, Emma Robertson, une représentante des associations de patients, partage elle aussi son amertume. « Il est clair pour moi et des centaines de malades comme moi que la recherche actuelle et le modèle de développement ont échoué ».

  • Parrainage par l’industrie sucrière d’études sur les rongeurs exempts de germes associant le saccharose à l’hyperlipidémie et au cancer: une analyse historique de documents internes

    Cristin E. Kearns 1,2 , Dorie Apollonio 1,3,4,5 , Stanton A. Glantz 1,3,5,6,7 *

    1 Philip R. Lee Institute for Health Policy Studies, University of California San Francisco, San Francisco, California, United States of America, 2 Department of Preventive and Restorative Dental Sciences, School of Dentistry, University of California San Francisco, San Francisco, California, United States of America, 3 Center for Tobacco Control Research and Education, University of California San Francisco, San Francisco, California, United States of America, 4 Department of Clinical Pharmacy, School of Pharmacy, University of California San Francisco, San Francisco, California, United States of America, 5 Helen Diller Family Comprehensive Cancer Center, University of California san Francisco, San Francisco, California, United States of America, 6 Cardiovascular Research Institute, University of California San Francisco, San Francisco, California, United States of America, 7 Department of Medicine; University of California San Francisco, San Francisco, California, United States of America

    Résumé

    En 1965, la Sugar Research Foundation (SRF) a secrètement financé une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, qui ne tenait pas compte des preuves établissant un lien entre la consommation de saccharose et les taux de lipides sanguins et, par conséquent, les maladies coronariennes. Par la suite, la SRF a financé la recherche animale pour évaluer les risques de coronaropathie liés au saccharose. L’objectif de cette étude était d’examiner la planification, le financement et l’évaluation interne d’un projet de recherche financé par le SRF intitulé « Project 259: Dietary Carbohydrate and Blood Lipids in Germ-Free Rats », dirigé par le Dr W. F. R. Pover à l’Université de Birmingham, Birmingham, Royaume-Uni, entre 1967 et 1971. Une méthode narrative d’étude de cas a été utilisée pour évaluer le projet SRF 259 de 1967 à 1971 sur la base des documents internes de l’industrie sucrière. Le projet 259 a permis de constater une diminution statistiquement significative des triglycérides sériques chez les rats exempts de germes nourris avec un régime riche en sucre comparativement aux rats conventionnels nourris avec un régime MPR de base (un régime en granulés contenant des farines de céréales, de soya, de poisson blanc et de levure séchée, enrichi d’un supplément vitaminique équilibré et d’un mélange d’oligo-éléments). Les résultats suggèrent à la SRF que les microbiotes intestinaux ont un rôle causal dans l’hypertriglycéridémie induite par les glucides. Une étude comparant des rats conventionnels nourris avec une diète riche en sucre à ceux nourris avec une diète riche en amidon a suggéré que la consommation de saccharose pourrait être associée à des niveaux élevés de bêta-glucuronidase, une enzyme précédemment associée au cancer de la vessie chez les humains. SRF a mis fin au projet 259 sans en publier les résultats. L’industrie sucrière n’a pas divulgué de preuves de dommages découlant d’études animales qui auraient (1) renforcé l’argument selon lequel le risque de coronaropathie associé au saccharose est plus élevé que celui de l’amidon et (2) aurait fait en sorte que le saccharose soit examiné de près en tant que cancérogène potentiel. L’influence du microbiote intestinal sur les effets différentiels du saccharose et de l’amidon sur les lipides sanguins, ainsi que l’influence de la qualité des glucides sur la bêta-glucuronidase et l’activité cancéreuse méritent un examen plus approfondi.

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  • Télématin santé - Limitez le sucre contre le cancer !

    Télématin avec la participation du Dr Schwartz
    Diffusé le mardi 26.09.17 à 6h36
    Chroniqueuse : Christelle Ballestrero

    Et si le sucre permettait de lutter contre le cancer ?

    D’après des données présentées lors du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), chez des patients atteints du cancer du côlon de stade III (envahissement ganglionnaire), manger au moins deux portions de noix (60 g) par semaine diviserait par deux le risque de récidive et doublerait pratiquement la survie globale !
    Cette étude permet ainsi de montrer le lien entre l’alimentation et le cancer. D’ailleurs, de plus en plus de scientifiques pointent du doigt les effets du sucre sur la cancérogénèse.
    Certains cancérologues recommandent même de limiter l’apport en sucre pendant les traitements mais aussi après, afin de limiter les risques de récidives.

    Pour en savoir plus :

    « Cancer, un traitement simple et non toxique » du Docteur Laurent Schwartz aux éditions Thierry Souccar.

  • Suite d’une aventure peu ordinaire !

    Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

    À la demande du Dr Laurent Schwartz, voici la mise à jour de mon témoignage publié en septembre 2016 (cf. le Cancer de A à Z : hier, aujourd’hui, demain ?!….et les trois vidéos intitulées : Guyonne Loyer, patiente et médecin, révoltes et revendications, alimentation)

    Une aventure pleine de surprises, car voici bientôt la date anniversaire des trois ans de maladie, pour un cancer au pronostic connu comme « redoutable » (cancer du pancréas, métastatique d’emblée dans les deux poumons »)

    Voici un résumé succinct des protocoles successifs :

    Après trois mois de pause, en octobre 2016 reprise du protocole intraveineux par GEMZAR,injection hebdomadaire, en raison d’une discrète modification des images pulmonaires sur le scanner de septembre et d’une augmentation des marqueurs CA 19-9; fatigue 48heures , et pause d’une semaine toutes les trois semaines ; protocole relativement bien supporté :pause complète en janvier 2017

    En février 2017, à ce protocole IV est ajoutée une chimiothérapie orale par XELODA, selon un traitement « métronomique », c’est à dire « petite dose quotidienne » ?!

    La double chimiothérapie a eu pour effet rapide une fatigue multipliée par deux ! Avec une atteinte du moral car une activité très réduite et une vie « au ralenti », difficile à accepter pour une personne au tempérament plutôt actif !

    Le traitement intraveineux a été arrêté mi-mai 2017 ; installation des effets secondaires dermatologiques du Xeloda avec un syndrome « mains -pieds » assez désagréable (survenant chez un patient sur 10, pas de chance !) et s’ajoutant à la neuropathie périphérique des extrémités (conséquences de l’Oxaliplatine lors de la première chimiothérapie !)

    La fatigue s’est peu à peu estompée;me permettant de vivre un été 2017 plutôt correct , sans grandes ambitions de déplacements ;un périmètre de marche diminué de moitié , (4kms)

    Une surveillance en consultation d’oncologie toutes les six semaines, très appréciée le dernier scanner en janvier 2017….le prochain prévu en janvier 2018

    En parallèle de ce protocole « institutionnel », bien sûr il y a toujours :

    • le traitement métabolique sans changement (Metformine, sodium R lipoate, hydroxycitrate) en 3 prises quotidiennes, aux doses préconisées par le Dr Laurent Schwartz.
    • une alimentation la plus naturelle possible, sans sucres rapides, inspirée du régime cétogène, sans que celui-ci soit strict, (pour des raisons d’antécédents digestifs personnels, et d’intolérance à l’excès de graisses) ; également éviction le plus possible du gluten et du lait de vache

    NB : L’alimentation rigoureuse sans sucres est une des clefs essentielles dont on ne parle pas assez dans la prise en charge de la maladie cancéreuse ; cela est possible et on peut malgré tout se faire plaisir : volonté et imagination…information (il existe plusieurs livres sur le sujet, ne pas hésiter !)

    Moins de recettes « sophistiquées », en raison de la pénibilité de la station debout et de l’état variable des mains !!!

    • le maintien selon la fatigue d’une activité physique quotidienne : rameur à domicile, et/ou marche :1h à 1h30 selon les jours et la météo !
    • vie sociale toujours riche grâce à la « ceinture de feu » ou « cordée des porteuses et porteurs » nombreux pour me soutenir sous différentes formes : visites, partage fréquent de repas, accompagnements, entretiens téléphoniques, mails, sms, courriers, …….tous aussi importants pour le maintien du moral bien entendu !50% de la « guérison » !

    « Guérir, ce n’est pas ne plus être malade, c’est être vivant !» (Véronique Dufief)

    • vie spirituelle avec un foi ancrée dans le cœur pour aller de plus en plus vers l’abandon, la confiance, et l’accueil inconditionnel de l’instant présent.
    • quelques activités extérieures, me donnant l’occasion de témoigner de la joie d’être encore en vie !

    Cela peut apparaître « facile », mais je ne tairai pas les moments de « blues » dans la solitude parfois du quotidien ; cependant ces moments ne durent pas.

    Et puis la « chance » que je mesure de ne pas « souffrir » physiquement.

    Donc aucune prise de traitement antalgique, ni anxiolytique, ni « somnifères ».

    Pour combien de temps encore, inutile d’y penser !

    CARPE DIEM

    Un agenda, que j’appréhendais de voir vide, après les mois d’été ?!

    En effet la poursuite uniquement d’une chimiothérapie orale, et du traitement métabolique, me libérait avec joie de l’hôpital de jour !

    Et puis, lâchant l’inquiétude de « jours vides », le quotidien s’est révélé très vite riche de surprises, d’inattendus, d’imprévus », de repos savourés, de solitude acceptée…

    Alors désormais le cancer de A à Z tout au long des jours :

    Aventure de l’Abandon,
    Bienvenue à l’inattendu,
    Contemplation, Confiance
    Dons : temps, présence,
    Émerveillement, Écoute,
    Force reçue du Très Haut, sans compter,
    Gratitude devant les multiples dons,
    Hospitalité,
    Imprévu si surprenant, de l’infiniment petit à l’infiniment grand,
    Joies petites et grandes à reconnaître,
    Kaléidoscope de la vie,
    Lassitude parfois,
    Missions à découvrir ? Méditation,
    Nuits d’insomnie à savourer ?!
    Ombres et Lumières, les inséparables à décrypter,
    Patience de mes impatiences,
    Qualité de vie, relative, …
    Recueil des instants inédits,
    Saveurs du quotidien malgré tout, Surabondance ?
    Tendresse infinie de la Trinité dans l’épreuve ; Traversée du désert, parfois ? Témoignages,
    Utilité, question à ne pas se poser !
    Valeur de chaque instant ? Veiller dans l’attente du jour ? Vitalité intérieure ?
    W.… ?!
    X.... ?!
    Yeux qui scrutent l’horizon, recherchant la beauté derrière l’apparence.
    Zéphyr et sa douceur !

    Avec ma profonde reconnaissance au Docteur Laurent Schwartz pour son accompagnement, et mes vœux de réussite pour ses recherches persévérantes dans la compréhension du cancer.

    Guyonne Loyer, 4 -XII -2017 à Nantes

    [email protected]